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Patrimoine et créativité : Dr Samuel Sidibé rappelle le rôle des musées
dimanche 16 novembre 2025, par
<< Patrimoine et créativité : le rôle des musées>> est le thème qui a été inscrit le 13 novembre 2025, au centre d’une conférence débat au Musée national du Mali. Et, qui mieux que Dr Samuel Sidibé, en sa qualité d’ ancien directeur du Musée national du Mali et non moins parrain du mois de novembre de l’Année de la culture 2025, pour animer cette conférence ?
Présidée par Dr Salia Mallé, Chef de cabinet du Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, représentant le Ministre Mamou Daffé, la conférence a enregistré la présence du Directeur général du Musée national du Mali, de nombreux membres du cabinet du département en charge de la culture, et de nombreux acteurs culturels.
Cette conférence a été une belle occasion pour les participants d’échanger sur les enjeux de la valorisation du patrimoine en lien avec la dynamisation de la création artistique.
Dr Salia Mallé a rappelé que cette conférence s’inscrit dans le cadre de l’Année de la Culture décrétée par le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État.
Dès l’entame de ses propos, Dr Samuel Sidibé a rappelé l’urgence de replacer la création au cœur des politiques culturelles. Et, pour lui, le patrimoine ne prend sens que s’il arrive à inspirer de nouvelles formes de création culturelles.
Et, pour que cela soit une réalité, Dr Samuel Sidibé a une stratégie toute élaborée. Il a proposé de renforcer les formations en design. Partant de sa très forte conviction que le Musée doit être un espace ouvert et vivant, Dr Samuel Sidibé a aussi suggéré, par exemple de relancer les défilés textiles au musée, et surtout
d’ investir les plateformes numériques avec des produits culturels maliens.
Mais, qu’à cela ne tienne, il a estimé que le musée doit sortir de son rôle traditionnel de simple conservateur d’objets anciens pour devenir un espace de dialogue entre le passé, le présent et le futur.
« Le musée ne doit pas être un lieu figé. Il doit vivre, s’ouvrir, dialoguer avec les artistes, les artisans, les musiciens, les plasticiens, les galeristes… bref, avec tous les créateurs », a poursuivit Samuel. Avant d’ajouter que << créer à partir du patrimoine, c’est construire une identité vivante et affirmer la place du Mali dans les industries créatives mondiales>>.
Pour revivifier de façon permanente les créations culturelles maliennes, Dr Samuel Sidibé pense qu’il va falloir trouver la bonne stratégie pour instaurer un dialogue permanent entre le patrimoine et la création contemporaine. En un mot, le parrain du mois de novembre de l’Année de la culture 2025, n’a pas caché sa conviction selon laquelle, il ne saurait exister de créativité et de création culturelles de grande valeur, sans avoir l’intelligence d’interroger le patrimoine existant qui va donner du volume aux différentes créations.
<< chaque génération de créateurs doit non seulement préserver l’héritage reçu, mais aussi y apporter sa propre contribution>>, a-t-il indiqué. Avant de rappeler que ce que nous appelons aujourd’hui patrimoine, n’est que la création d’une génération passée.
Pour Dr Samuel Sidibé, la bonne question qui se pose aux créateurs contemporains, est la suivante : << qu’est ce que vous ajoutez aux héritages reçus et comment doit ce faire cet ajout>>, a-t-il estimé.
Dans tous les cas, dans le contexte de la mondialisation des références culturelles et à une époque marquée par les réseaux sociaux, Dr Samuel Sidibé a estimé que le patrimoine devient une source d’inspiration féconde pour la création contemporaine. << Nous devons le percevoir non pas comme un vestige du passé, mais comme un levier pour construire l’avenir>>, a-t-il déclaré.
En conclusion Dr Samuel Sidibé dira qu’il est pour une dynamisation des institutions muséales, afin qu’elles deviennent de véritables carrefours culturels, capables d’inspirer et de soutenir la création contemporaine
« Il est temps que la question de la créativité soit mise au centre de nos politiques culturelles. Si nous ne créons pas, si nous ne produisons pas, cela devient catastrophique ».
Le parrain du mois a également dénoncé la tendance de certains artisans à se limiter à la copie des formes anciennes, alors que d’autres nations, en Afrique et ailleurs, innovent et exportent leurs créations.
« Nous devons aller vers la créativité, mais à partir de nos patrimoines. C’est là que se trouve notre véritable richesse »,
C’est sur une note d’espoir que Samuel Sidibé a invité les autorités et les créateurs à repenser le rapport au passé et à l’avenir. « Notre avenir n’est pas derrière nous (an ka ségui koroléma), non, il est devant nous. Il faut créer, et encore créer », a-t-il invité.
En enfin, il a exhorté le ministère en charge de la Culture à « élaborer une véritable politique nationale de la création, capable de soutenir les artistes et de positionner le Mali comme un pôle d’innovation culturelle en Afrique ».
Il faut noter que la conférence, riche en échanges a mis en lumière un message clair : le patrimoine n’est pas un musée du passé, mais une matière vivante, en perpétuelle réinvention.
Samuel veut qu’on redonne à la créativité sa place au cœur de la politique culturelle. Et d’inviter le Mali à bâtir une identité contemporaine forte, ouverte et innovante, où la mémoire nourrit l’avenir.
Pour le Dr Sidibé, le musée doit sortir de son rôle traditionnel de simple conservateur d’objets anciens pour devenir un espace de dialogue entre le passé, le présent et le futur.
« Le musée ne doit pas être un lieu figé. Il doit vivre, s’ouvrir, dialoguer avec les artistes, les artisans, les musiciens, les plasticiens, les galeristes… bref, avec tous les créateurs », a poursuivit Samuel.
Il dira être pour une dynamisation des institutions muséales, afin qu’elles deviennent de véritables carrefours culturels, capables d’inspirer et de soutenir la création contemporaine ».
Au-delà du cadre muséal, Dr Sidibé a insisté sur la nécessité de placer la créativité au cœur des politiques culturelles. Selon lui, « un pays qui ne crée pas se condamne à reproduire indéfiniment le passé ».
« Il est temps que la question de la créativité soit mise au centre de nos politiques culturelles. Si nous ne créons pas, si nous ne produisons pas, cela devient catastrophique ».
Le parrain du mois a également dénoncé la tendance de certains artisans à se limiter à la copie des formes anciennes, alors que d’autres nations, en Afrique et ailleurs, innovent et exportent leurs créations.
« Nous devons aller vers la créativité, mais à partir de nos patrimoines. C’est là que se trouve notre véritable richesse »,
C’est sur une note d’espoir que Samuel Sidibé a invité les autorités et les créateurs à repenser le rapport au passé et à l’avenir. « Notre avenir n’est pas derrière nous (an ka ségui koroléma), non, il est devant nous. Il faut créer, et encore créer ».
En enfin, il a exhorté le ministère en charge de la Culture à « élaborer une véritable politique nationale de la création, capable de soutenir les artistes et de positionner le Mali comme un pôle d’innovation culturelle en Afrique ».
Il faut noter que la conférence, riche en échanges a mis en lumière un message clair : le patrimoine n’est pas un musée du passé, mais une matière vivante, en perpétuelle réinvention.
Samuel veut qu’on redonne à la créativité sa place au cœur de la politique culturelle. Et d’inviter le Mali à bâtir une identité contemporaine forte, ouverte et innovante, où la mémoire nourrit l’avenir.
Assane Koné
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