Le Mali participera à la 19^e Conférence des Parties à la Convention sur les changements climatiques qui aura lieu du 11 au 22 novembre 2013, à Varsovie. En prélude à cette grande rencontre, le ministère de l’environnement et de l’assainissement, à travers l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD), a organisée, le 9 octobre 2013, un Atelier national d’information sur les changements climatiques au Mali.

S’il y a aujourd’hui un phénomène à conséquences incontestables, c’est bien les changements climatiques. Il frappe aussi bien les pays en voix de développement que ceux développés. En prélude à la participation de notre pays à la 19^e conférence des parties à la convention sur les changements climatiques, l’AEDD a initié une journée d’information sur le phénomène. Le ministre de l’environnement et de l’assainissement a indiqué que les changements climatiques se trouvent aujourd’hui au premier rang des préoccupations de la planète terre. Selon lui, ils constituent un risque sérieux pour l’humanité comme indiqué dans les cinq rapports du Groupe intergouvernemental des Experts sur l’Evolution du climat dont le dernier vient d’être publié le 27 septembre 2013. « Les conclusions de tous ces rapports attestent, sans ambages, que les changements climatiques sont réels et présents sur tous les continents. Il s’agit d’un phénomène grave auquel tous les pays du monde doivent faire face  », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer que la lutte contre les effets des changements climatiques, requiert une synergie d’actions de tous les acteurs aux niveaux national et international et avec d’autres conventions, notamment celles de la génération de Rio. A cet effet, il dira que le partage de l’information sur les changements climatiques est un moyen efficace pour assurer cette synergie d’action. « Cet atelier permettra aux institutions de la République, aux chercheurs, aux organisations de la société civile et du secteur privé d’être mieux informés sur l’état actuel et les enjeux des négociations sur le climat ainsi que les mesures en cours et en perspective au plan national pour juguler le fléau », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que l’Afrique attend beaucoup des résultats de la Conférence de Varsovie parce que, elle est aujourd’hui confrontée à des défis sociaux, écologiques et économiques inédits dans leur ampleur, leur complexité et leur interdépendance. «  Il est désormais acquis que le monde tel que nous l’avons connu et sur lequel s’est construite notre histoire récente ne sera pas en mesure de répondre aux défis actuels sans une profonde remise en question de son mode de consommation et de production », a-t-il indiqué. Le ministre malien de l’environnement est convaincu que si nous ne changeons pas profondément le cours des choses, nous tomberons à terme dans une précarité généralisée. « Il nous faut donc convenir d’une stratégie d’ensemble. Elle doit traduire notre volonté commune de garantir les impératifs de croissance économique, sans mettre en danger les équilibres environnementaux et sociaux », a-t-il conclu. L’intervention du ministre a été suivie de communications sur des thèmes aussi variés que : « la généralité sur les changements climatiques et de l’état de mise en œuvre de la CCNUCC et le Protocole de Kyoto par le Mali  », «  La Politique, de la Stratégie Nationales sur les Changements Climatiques et Plan d’Action Climat », « L’état des négociations internationales dans le cadre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto » et « Les enjeux de la COP19 sur les Changements Climatiques/ Echange sur la participation de la délégation malienne COP 19-CCNUCC  ».

DDDK