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Insécurité dans le centre du Mali : l’Association « Tabital Suudu Baaba » demande le désarmement des donsos
mercredi 28 mars 2018, par
Sous la présidence de Aissata Barry, présidente de l’association « Tabital Sudu Baba », le Palais de la Culture Amadou Hampathé Bah a abrité le samedi 17 mars 2018, l’Assemblée générale de ladite association. C’était en présence de Fanta Dembélé, secrétaire générale de l’association, de Cheick Harouna Sankaré, président du Mouvement pour l’Union des Maliens. Ainsi que les membres de l’association.
Cette assemblée générale des femmes de l’association « Tabital sudu Baba, avait pour objectif la dénonciation des violences faites par les donsos aux peulhs dans le centre du pays.
« Nous venons avec des larmes aux yeux et avec le cœur profondément meurtris pour attirer l’attention de l’Association Tabital pulaaku et l’Etat du Mali sur les souffrances auxquelles nous sommes condamnées depuis des années », a déclaré Fanta Dembélé, secrétaire générale de l’association Tabital Suudu Baaba. Selon elle, les humiliations, les tortures, les déplacements forcés, sont devenus le quotidien des femmes peulhs vivant dans les régions du centre du Mali. « Nos parents, nos maris, et nos frères sont régulièrement victimes des bavures de l’armée régulière, des attaques perpétrées par des milices armées, des vols de bétails », a-t-elle affirmé. A cela, elle ajouté que les terroristes leur rendent la vie impossible. Ensuite, elle dira qu’à cause des milices armées et les terroristes, leurs enfants ne peuvent plus aller à l’école, et leurs maris ne peuvent plus pratiquer leurs activités quotidiennes. « Les forces armées maliennes et les milices donsos ne cessent de nous faire couler les larmes », a-t-elle regretté. Avant d’ajouter que, « Nos parents, accusés de terroristes sans preuve sont arrêtés en longueur de journée, torturés et tués ». Des personnes se réclamant de la confrérie des donsos, lourdement armés selon elles, sont actuellement mobilisés dans les régions de Ségou et de Mopti. Fanta Dembélé a dénoncé ces Donsos qui sont, pour elle, des voleurs et des assassins. Selon elle, malgré ces barbaries dont est victime la communauté peulh, le silence des autorités, nous laissent penser que les peulhs sont abandonnés par l’Etat. L’association Tabital Suubu Baaba » du Mali par la voix de son secrétaire générale souhaite voir des actes concrets de la part de Tabital pulaaku pour mettre fin à cette situation qui a trop duré. « Si la situation ne s’améliore pas d’ici deux semaines, la communauté serait obligée de marcher pour exiger une réaction concrète de la part des autorités », a-t-elle laissé entendre.
Selon la présidente de l’association « Tabital suubu baaba », Aissata Barry, les peulhs ne sont pas des djihadistes, les donsos doivent être désarmés. « Nous sommes tous des maliens, les donsos veulent pas nous voir », a-t-elle martelé. Avant d’ajouter que les milices doivent être désarmées au profit des soldats. Elle a déclaré que l’Etat doit prendre des dispositions pour mettre fin à ces milices, notamment les donsos.
Harouna Sankaré, Président du mouvement pour l’Union des Maliens (MUM), a clairement dit que ce n’est pas un conflit entre ethnie. Il dira que les donsos sont constitués de beaucoup d’ethnies. Il a demandé au gouvernement de désarmer les donsos et de laisser les militaires faire leur travail. Avant d’ajouter que les chasseurs n’ont pas le droit de jouer le rôle des militaires. « L’association mène un travail noble, les peulhs et les dogons ont toujours vécu ensemble », a-t-il relaté. Avant d’ajouter qu’ils sensibilisent toutes les communautés en les édifiant que ce problème n’est pas un problème entre peulhs et dogons. « Ainsi, nous prions vivement pour la paix et le développement », a-t-il conclu.
Bintou COULIBALY
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