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Droit de l’enfant : un manuel en langue nationale mis à la disposition de la population

vendredi 3 mai 2019, par Assane Koné

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités de son projet, le groupe de recherche action droit de l’enfant (GRADEM) a organisé le lundi 29 avril 2019 à Ségou, un atelier de validation d’un document sur les concepts et expressions de droit de l’enfant, transcrits en langues nationales.

Le but de cet atelier était de valider la transcription des différents termes de droits sur les devoirs, les concepts et expressions transcrits par GRADEM. Dans ce manuel, les mots concepts et expressions en matière de droits de l’enfant seront expliqués de français facile en trois langues Nationales (locales) Bamanakan, Bomu et Dogonsso (Donosso) par des connaisseurs de ces langues.

L’ouverture des travaux a été faite par Soungalo Berthé, représentant de la Cellule Nationale de Lutte Contre le Travail des Enfants (CNLTE). C’était en présence de Antoine Akplogan, directeur exécutif de GRADEM, la DERPEF de Ségou, le représentant de la Mairie de Sébougou, le DCAP de Ségou, les notables, les communicateurs traditionnels de RECOTRADE, les experts en alphabétisation ainsi que des membres de GRADEM.

Selon le directeur exécutif de GRADEM, ce manuel va être élaboré en partenariat avec KIRA pour aider l’État dans la mise en œuvre des droits de l’enfant qu’il a ratifié. Il a ajouté que cette action s’inscrit dans l’appui de leurs organisations (GRADEM, KIRA) à l’Etat du Mali pour exécuter ses obligations résultant de l’article 1er de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE), ratifié le 20 septembre 1990.

A ses dires, malgré ces différentes ratifications, le changement de comportement pour une meilleure protection de droit de l’enfant est encore insuffisant et doit-être être consolidé pour un encrage solide dans les communautés rurales majoritairement analphabètes. Il a indiqué que de nombreuses personnes restent réfractaires aux questions de droits de l’enfant. Selon lui ce rejet s’explique par une mauvaise compréhension liée à des traductions inappropriées des mots, concepts et expressions utilisés en matière de droits de l’enfant.

Quant au DCAP de Ségou, cet atelier revêt une grande importance car,« nous devons tous prendre conscience que le droit de l’enfant doit être pris en compte. C’est pour cela que depuis un certain temps, dans les règlements intérieurs des écoles, le châtiment corporel est interdit. Cette prise de conscience à bien ses raisons ». Il a rappelé que des études menées sur le châtiment ont démontré des conséquences négatives sur les enfants. Il a estimé que cette initiative de GRADEM pour expliquer le droit de l’enfant de façon explicite en nos langues aidera davantage les acteurs de la protection dans leur tâche, et serait d’une utilité capitale en d’autres langues du Mali.

Pour le représentant de la CNLTE, la protection de l’enfant est l’affaire de tous. D’après une enquête menée par la cellule en 2012, trois (3) millions d’enfants soit 93% subissent des travaux pénibles qui entravent leur bien-être. Ce qui explique que les enfants doivent être protégés sans relâche.

Bintou Coulibaly


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