Dans le cadre de l’année de la culture , Farafina Dambé production du réalisateur Mamadou kotiki Cissé, nous a invité le 14 août 2025, au CNCM, pour la projection de son film documentaire <>, qui a déjà été primé au Fespaco par le Poulain d’argent.

En mars 2012, à la surprise générale de tous, une horde d’individus armés envahissaient les règles maliennes du nord. Pire qu’un envahissent passager, cela a vite pris l’allure d’une occupation qui se projetait d’être durable.

En réalisateur qui se propose de travailler sur la mémoire, partant du principe que l’actualité d’aujourd’hui est l’histoire de demain, Mamadou kotiki Cissé, contre vents et marées, a décidé de documenter ce moment épique de notre histoire individuelle et collective.

Il fait balader l’Objectif de sa caméra à Gao et Tombouctou pour saisir des moments émouvants de ce que l’histoire retiendra comme l’occupation des régions au nord du Mali, par deux forces obscurantistes : le MNLA et le MUJAO.

Mieux que la balade simple d’une caméra dans cette partie du Mali, le réalisateur a fait le choix délibéré de faire intervenir des témoins qui ont vécu ces événements dans leur chaire.

<< Devoir de mémoire est un film qui invite à ne pas oublier ce qu’a subit le Mali en 2012>>, a indiqué Mamadou kotiki Cissé , le réalisateur. Selon lui, de mars 2012 à janvier 2013, les régions du Nord du Mali vivaient sous le joug de groupes armés dont les islamistes d’Ansar-Dine, du Mouvement pour l’unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest (MJUAO) et le Mouvement de Libération Nationale de l’Azawad (MNLA). << Malheureusement, le pire qui était à craindre s’est produit>>, a-t-il indiqué. Avant de dire sans ambages que son film devoir de mémoire replonge dans l’occupation du nord.

Le film de 80 minutes est un savent melange des images des actions néfastes des occupants filmées en réel et des témoignages de victimes directes de leurs actions. << L’oeuvre est un effort collectif. C’est du réel filmé, c’est ce qui s’est passé à l’époque>>, se souvient encore Mamadou kotiki Cissé.

Dans sons film, a recueilli le témoignage poignant de notabilité de Gao, de Tombouctou et de Kidal. Mais, aussi des acteurs influents d’ONG.

Dans ce film, la gestion de l’Etat malien a été passé au crible. Et, une certaine gestion de l’Etat, à une certaine époque, est dénoncée. De nombreux intervenants pensent que l’état n’a pas suffisamment mesuré l’ampleur d’une gestion en deçà des attentes de la population.

<< C’est l’état malien lui même qui a crée la fracture entre les différentes communautés du nord>>, accuse un intervenant dans le film.

Cette projection a été suivie de séance de questions réponses.

En attendant, de finaliser la post production des films << Mandé Sina Sinayogo>> et le film sur Salif Keita, le footballeur, en plus du Film << Devoir de mémoire>>, Mamadou kotiki Cissé est le réalisateur des films << Korafola, joueuse de Kora>>, << Râ, la réparatrice>>.

Assane Koné