Si nous ne prenons pas garde les enfants de Medina-coura vont devoir apprendre à lire et à écrire pendant la rentrée des classes sur le dépôt d’ordures.

En ma qualité de citoyen résident à Medina-coura jouissant pleinement de mes droits civiques je lance un appel aux plus hautes autorités administratives et politiques du Mali pour sauver l’avenir de nos enfants. Aujourd’hui Medina-coura va mal. Le cadre de vie est sérieusement dégradé. Un dépôt de transit a créé la désolation de ses habitants depuis de nombreuses années. Les habitants ont la dure sensation d’être abandonné à leur triste sort.

Le dépôt de transit d’ordures ménagères situé entre le CFP (Centre de Formation Professionnelle) et le groupe scolaire Mamadou Diarra N2 est devenu source d’ennuis pour les habitants. La raison est claire et évidente, les élèves de l’école fondamentale de Medina-coura et les étudiants du centre de formation professionnelle ont cessé d’étudier depuis de nombreuses années dans les conditions décentes. Un site qui n’avait ni lieu et ni droit d’être fut imposé et élevé entre ces deux entités scolaires malgré leur volonté.

Mieux encore, il y’a quelques jours le mur de l’école fondamentale a cédé sous le poids des ordures ménagères. La rentrée scolaire de nos enfants est plus que jamais compromise pour la date du 3 octobre 2016. Si nous ne prenons pas garde les enfants de Medina-coura vont devoir apprendre à lire et à écrire pendant la rentrée des classes sur le dépôt d’ordures. Les parents d’élèves ne savent plus à quel saint se vouer. J’en appelle au Ministre chargé de l’éducation de prendre les meilleures dispositions pour intervenir en vue d’épargner l’échec scolaire à nos descendants.

Chaque jour qui défile, les mouches et les moustiques sont en grande prolifération mettant en péril la santé publique. Les habitants de Medina-coura ont cessé de respirer l’air pur depuis belle lurette. De nos jours les ordures ont envahi la voie publique. Les Ministères chargés de la santé et son homologue de l’environnement de l’assainissement et du développement durable sont tout à la fois interpellés. Devant cette situation de décadence inédite je ne pouvais rester indifférent. Voilà pourquoi, j’invite les plus hautes autorités politiques et administratives du Mali à agir en faveur des enfants en dangers en cette veille de rentrée scolaire. Que le Maire central de la ville de Bamako Adama Sangaré, Madame le gouverneur du District de Bamako Madame Sacko Ami Kane tout comme le Maire de la commune II se saisissent du dossier afin que la scolarité de nos enfants se déroule dans les meilleures conditions.

Le quartier populaire de Medina-coura est un vieux quartier défavorisé, ses enfants méritent tout leur soutien. Une majorité de parents d’enfants n’ont malheureusement pas les moyens d’inscrire leurs descendants dans les écoles privées. C’est pour dire que l’école publique situé non loin du stade omnisport Modibo Keïta nous est hautement chère.

Ibrahima Sidibé, résident à Medina-coura