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Dépénalisation du délit de presse : Une loi arrive

lundi 8 mai 2017, par Assane Koné

Dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de la liberté de la presse fixée au 3 mai de chaque année par l’Assemblée Générale des Nations-Unies depuis 1993, la Maison de la Presse du Mali et ses partenaires, ont organisé du 2 au 6 mai 2017 la Semaine Nationale de la Liberté de la Presse (SENLIP). Pour cette édition, une kyrielle d’activités était inscrite dans le programme de cette semaine placée sous le thème : « Journalistes et Hommes de médias : Devoirs et responsabilités en période de crise ». La dépénalisation du délit de presse a été annoncée par le nouveau ministre de la communication.

La cérémonie d’ouverture de la SENLIP s’est déroulée, le 3 mai 2017 à la Maison de la Presse, sous la présidence de M. Arouna Modibo Touré, ministre de l’Economie numérique et de la Communication, en présence de Fodié Touré, Président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Dramane Aliou Koné, Président de la Maison de la Presse, Mme Aïssata Cissé, ancienne journaliste et marraine de la semaine.

En effet, pour célébrer les principes fondamentaux de la liberté de presse, la Maison de la presse a consacré une semaine (02 au 06 mai 2017) riche en activités. Le thème retenu pour cette édition est : « Journalistes et Hommes de médias : Devoirs et responsabilités en période de crise ».

Dans son intervention, Arouna Modibo Touré a annoncé la dépénalisation du délit de presse contenu dans la nouvelle loi sur la presse dont la relecture a pris fin. « Aucun journaliste ne doit se retrouver en prison à cause de son opinion, par conséquent, aucun journaliste ne sera poursuivi pour délit de presse en république du Mali », a-t’il déclaré.

Et de dire qu’avec cette nouvelle loi, aucun journaliste ne sera plus emprisonné. Mais avant de préciser que, cette dépénalisation sera remplacée par une sanction pécuniaire en cas de dérives des journalistes. « Les sanctions pénales seront infligées à tous ceux qui s’aventureront à porter atteinte à l’honorabilité et l’intégrité des êtres humains ».

Ensuite, il a rendu un hommage à tous les journalistes ayant perdu leur vie dans l’exercice de leur mission.

« Vous avez ainsi joué votre rôle d’éveilleur de conscience, vous avez su anticiper sur la crise, vous avez su prévenir la haine, l’exclusion, deux phénomènes qui détruisent la démocratie, les liens ancestraux et les rapports sociaux », a-t-il encouragé.

A en croire, Mme Aïssata Cissé, marraine de la SENLIP le thème de la Journée est bien d’actualité du fait que notre pays, depuis 2012, est confronté à la pire crise de son existence avec la rébellion et des crises à répétition dans différents secteurs et domaines. Selon elle, cela fait que la responsabilité du journaliste devient plus grande et plus lourde. « En dépit de cette situation, en faisant sienne l’éthique et la déontologie du métier, le journaliste se fixera alors les barrières à ne pas franchir. Autrement dit, il s’interdira de prendre fait et cause pour une partie ou l’autre. Il s’interdira surtout le mensonge et proscrira toute velléité d’envenimer la situation. Un véritable sacerdoce dans le dévouement constant à la patrie, viatique du bon journaliste », a-t-elle évoqué.

Selon elle, le choix du genre journalistique (Reportage, Interview, Portrait, Enquête etc.) permet en amont au journaliste de ne pas être la cause d’un malentendu, ou d’un désastre national. « Si l’Editorial affirme clairement la ligne directrice d’un organe, les grands genres rédactionnels, exigent l’assimilation et la mise en pratique d’une science qui ne peut pas détruire la société ; bien au contraire, elle devrait participer à son édification harmonieuse », a-t-elle indiqué.

Partant, Aissata Cissé s’est réjouit de l’honneur fait à sa personne par la Maison de la Presse pour parrainer la SENLIP 2017. Selon elle, ce choix prouve si besoin en était, que la structure joue réellement sa mission de « Maison de tous les journalistes et agents de la presse, anciens et nouveaux » en synergie, dans l’intérêt exclusif du Mali.

Faut-il le rappeler que la SENLIP a été émaillée par des débats sur la thématique : « le rôle des femmes des médias dans la promotion de la loi n°052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. Une formation sur l’éducation des Medias a été organisée à l’intention des journalistes à Koulikoro etc.

Moussa Mallé SISSOKO


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