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Défis de la mondialisation : L’association Rassemblement pour la Réhabilitation de la Religion Négro-Africaine envisage une solution africaine

dimanche 11 octobre 2015, par Assane Koné

Dans le cadre de sa mission de travailler à la prise de conscience du Peuple Africain, particulièrement de sa jeunesse, des véritable enjeux de la mondialisation, l’association Rassemblement pour la Réhabilitation de la Religion Négro-Africaine (3RNA-Maaya ) a organisé le 10 octobre 2015, une conférence débat à la Galerie « la Médina », en face de l’ECICA, à Madina-Coura.

Pour cette conférence qui a mobilisé plusieurs autorités et personnalités du pays, comme l’ancien ministre Adama Samassékou et l’ancien ministre Cheick Oumar Sissoko, les organisateurs avaient choisi le thème : « La solution africaine face aux défis de la mondialisation ».

Animée par le Professeur Mbog Bassong, Universitaire et Africain du Cameroun, Écrivain et chercheur, auteur de nombreux livres, la conférence a enregistré plusieurs contributions.

Doumbi-Fakoly Doumbia, écrivain malien d’Afrique et non moins Président de, l’association Rassemblement pour la Réhabilitation de la Religion Négro-Africaine (3RNA-Maaya), , a indiqué dès l’entame des débat que la conférence est placée sous le signe de la renaissance africaine, qui reste pour lui un objectif à réaliser indispensablement dans les meilleurs délais. « C’est le but de notre association », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que l’objectif visé dans un futur proche, c’est de mettre en place une confrérie panafricaine qui sera le moteur de la renaissance africaine.

Après une brève présentation du conférencier, Doumbi Fakoly Doumbia a passé la parole au Professeur Mbog Bassong. « Nous avons décidé de faire la refondation de la science africaine, afin qu’elle joue sa partition dans la renaissance africaine », a indiqué Mbog Bassong, qui est par ailleurs grand maître d’une confrérie camerounaise que l’on pourrait assimiler au « Komo » chez nous au Mali.

Il a déclaré qu’on ne peut pas bâtir l’Afrique sur les modèles institutionnels des autres. « En Afrique, la démocratie c’est le consensus sous l’arbre à la palabre et non aller dans les urnes », a-t-il indiqué. Avant de dénoncer l’élite africaine qui est arrivé à un état mental qui fait peur.
Il a aussi volé dans les plumes du capitalisme. Selon lui, le capitalisme n’est rien d’autre que d’aller tuer l’autre pour prendre la richesse qu’il a sous son sol. Il dira que si les africains ne se réveillent pas, ils seront mangés vifs.

Convaincu qu’il n’y a pas de pouvoir sans confrérie, le Professeur Mbog a indiqué qu’un travail est actuellement en cours en Afrique pour que les enfants du continent n’aillent plus à la Rose Croix ou à la Franc maçonnerie. Il a estimé que les tenants actuels du pouvoir politiques dans nos pays sont issus de sectes affiliées en occident, de telle sorte que l’occident contrôle tout chez nous, même la nomination d’un ministre.

Pour mettre fin à cela, il pense qu’il faut travailler rapidement à proposer une alternative africaine aux africains. Pour cela, il a annoncé la tenue en décembre 2016, d’une rencontre importante à Bamako. « Nous allons réunir à Bamako, autour de 3RNA tous les grands maîtres africains détenteurs de la science africaine, afin de travailler pour renaissance africaine », a-t-il déclaré.

En effet, le Professeur Mbog est convaincu que le continent noir ne va pas décoller sans faire sa mue à travers la revalorisation de nos religions traditionnelles. Il s’est ensuite étendu sur la théorie générale des la connaissance en Afrique noire qui a édifié plus d’un.

En guise de contribution, le ministre Adama Samassékou a indiqué que le mal est profond. Selon lui, on nous a coupés de nos racines depuis des centaines d’années. Mais, il a surtout déclaré que temps qu’on restera avec le système éducatif actuel, il va être impossible de parvenir à la renaissance africaine.

Il faut dire que des interventions comme celles du Professeur Rokya Sanogo et de Assétou Founé Samaké, ont émerveillé l’assistance tant par leur pertinence.

Mais, comme il fallait s’y attendre, la question de la langue s’est invitée dans les débats. Plusieurs, intervenant ont estimé que la renaissance des religions africaines ne peut se faire sans la renaissance et la valorisation de nos langues africaines.

Sur cette question Doumbi Fakoly Doumbia a estimé qu’il est primordial qu’on parle nos langues, parce qu’elles véhiculent notre existence. Pour Adama Samassékou, la question de la langue est centrale et fondamentale.

En plus des personnalités citées plus haut, il faut dire que cette conférence a enregistré la participation de plusieurs écrivains maliens, des politiques et des intellectuels de tout bord.

Assane Koné

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