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Déclaration du Parti SADI suite à l’assassinat des deux journalistes de RFI à Kidal

mercredi 6 novembre 2013, par Assane Koné

Dans une déclaration publiée le 6 novembre 2013, le Parti SADI a condamné avec la dernière énergie l’assassinat des deux journalistes de RFI à Kidal. Dans cette déclaration, le Parti SADI réitère son opposition à toute initiative tendant à faire de Kidal un sanctuaire pour le MNLA et ses alliés objectifs qui en font une zone de non droit totalement hors de contrôle de l’Etat souverain du Mali

Le parti SADI (Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance) a appris avec une profonde consternation l’enlèvement puis l’assassinat odieux des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon le samedi 2 novembre 2013 à Kidal. Ce crime odieux et abject perpétré de sang froid contre des journalistes dans l’exercice de leur profession a été possible grâce à la situation de confusion créée par la communauté internationale, particulièrement la France autour de Kidal. Dans une déclaration rendue publique en date du 20 septembre 2013 et qui faisait suite au caillassage du convoi ministériel à Kidal le 15 septembre 2013, le Parti SADI attirait l’attention de l’opinion publique sur la nécessité de rétablir au plus vite l’état de droit dans cette ville livrée au MNLA qui a commencé d’abord à pratiquer systématiquement une politique de purification ethnique, de racket, de pillage et d’exaction à l’encontre des populations qui ne sont pas « ressortissants » de la fantomatique République de l’Azawad, puis ensuite à multiplier les actes de provocation à l’encontre de l’Etat et de ses symboles au nez et à la barbe des soldats français de l’opération SERVAL et de la MINUSMA. Le Parti SADI tient en cette douloureuse circonstance à rappeler un fait important qui a rendu possible le lâche assassinat des envoyés spéciaux de RFI :

1. Le Mali est victime d’un complot ourdi par la communauté internationale avec en tête la France. Cette communauté internationale a décidé depuis longtemps du statut de Kidal. Pour y parvenir, elle arme le MNLA qu’elle a remis en selle alors qu’elle avait été complètement chassée de Kidal, lui donne carte blanche et manœuvre en sous-main à travers la mission SERVAL pour bloquer l’armée malienne dont l’effectif sur place a d’ailleurs été dicté par le MNLA lors des discussions de Ouagadougou, tandis que la MINUSMA est réduite en une force supplétive pour orner le décor. Les jérémiades et les larmes de crocodile des autorités françaises ne servent qu’à faire diversion. Tout comme sa décision d’envoyer des renforts militaires à Kidal dans l’idée d’établir une force d’interposition entre les autorités légitimes du Mali et le MNLA ;

2. Le Parti SADI exprime ses condoléances émues et attristées aux familles et proches des deux journalistes assassinés ainsi qu’à tous les travailleurs de RFI, France Media Monde ;

3. Le Parti SADI salue l’esprit de solidarité de la presse malienne qui s’est mobilisée comme un seul homme pour apporter son soutien moral à RFI et France Media Monde et dire non à la cruauté et à la barbarie terroriste !

4. Le Parti SADI réitère son opposition à toute initiative tendant à faire de Kidal un sanctuaire pour le MNLA et ses alliés objectifs qui en font une zone de non droit totalement hors de contrôle de l’Etat souverain du Mali.

Bamako, le 6 novembre 2013
Pour le Bureau Politique
Le Secrétaire Administratif
Nouhoum Keita

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