Le Cheikh Ben Halima ABDERRAOUF, responsable de l’Organisation non gouvernementale, « Le Coran guérit » a animé, samedi dernier, au Collège union, une conférence débat sur les dangers des mauvaises pratiques en islam, généralement appelé « chirk » en arabe (mélange d’autres croyances, le plus souvent traditionnelles, avec l’islam).

A l’entame de ses propos, le Cheikh Ben Halima ABDERRAOUF a présenté l’organisation « Le Coran guérit », comme une ONG qui est établi dans 35 pays à travers le monde et est connue pour ses 4 objectifs, à savoir : Soigner les gens qui souffrent des maladies mystiques ; former les gens de manière à ce qu’ils puissent se soigner eux même à travers la création des centres ; la lutte contre le chirk, et enfin résoudre les problèmes mystiques.

Dans son intervention liminaire, le Cheikh Ben Halima ABDERRAOUF a souligné qu’il y a, de nos jours, des pratiques tellement encrées dans nos mœurs que les gens ont tendance à les considérées comme une pratique religieuse en islam, alors que c’est tout à fait le contraire.

Pour mieux édifier les participants, le conférencier a pris l’exemple sur 5 pratiques qu’il a identifié comme étant des chirks, à savoir : les sacrifices faites aux djinns ; l’utilisation des noms des djinns dans les « zikrs », les « douaa » et les écritures ; le port des bagues et gris-gris. Et le dernier chirk pour le Cheik est lié au fait d’aller sur la tombe des saints pour les demander de l’aide alors qu’ils sont déjà morts.

Dans ses explications, il ressort que le chirk qui est une pratique très rependue sur tous les continents fonctionne à travers des pactes avec le diable. Pour ce faire, le diable déplace le problème et vous donne l’impression qu’il est résolu alors qu’il n’en est rien et vous demande des récompenses. Le pire, c’est que la solution du diable est généralement plus grave que le motif de consultation. Le conférencier s’est dit convaincu que les djinns ne sont pas capables de solutionner les problèmes des gens. « Le chirk nous fait sortir du chemin d’Allah pour nous mettre dans le satanisme », a-t-il prévenu.

Notons que la roqya est la lecture du coran sur une personne, elle permet de révéler l’existence de la sorcellerie, de détruire la sorcellerie dans le corps, de convertir ou de brûler les djinns à l’intérieur du corps.

Pour éviter de tomber dans le piège du chirk, le conférencier nous invite à nous débarrasser de toutes ses choses que nous portons et qui sont censés nous protéger en longueur de journée.

Pour demander à Allah de nous aider, le Cheik a expliqué que le Coran nous invite à faire diverses bonnes actions, parmi lesquelles, notamment, des « Doua », des lectures de Coran, des prières de nuit, les offrandes aux pauvres ou encore pratiquer le jeun. Comme dans la sourate, « Demandez l’aide (d’Allah) grâce à la patience et la prière ». Mais pourquoi les gens s’évertuer à vouloir faire uniquement des sacrifices comme aujourd’hui le fait de donner des pagnes blancs aux jumelles ? C’est interrogé le conférencier avant de reconnaitre que c’est un sacrifice qui n’est pas interdit si on est pas manipulé. « En agissant de la sorte, vous donner l’occasion aux djinns de vous tourner en bourrique », a dit, le Cheikh Ben Halima ABDERRAOUF.

Pour traiter une personne souffrant d’une possession de djinns, le Cheik fait appel à un capteur sur lequel il récite des versets coraniques. « Capter les djinns consiste à les amener de force dans le corps d’une personne dénommée le capteur ; le djinn parle alors instantanément et il est notre prisonnier, nous pouvons faire ce que nous voulons de lui », a expliqué le conférencier .

A noter que le Cheikh Ben Halima ABDERRAOUF est dans notre pays pour une campagne de 10 jours.

Par Zié OUATTARA