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Congrès des conducteurs de tricycle : Le début d’organisation d’une force
jeudi 21 janvier 2016, par
Le gouvernorat du District de Bamako a abrité, samedi dernier, les assises du premier congrès de la section syndicale des conducteurs de tricycles dans le District de Bamako. Des différentes interventions, il ressort que l’arrêté n° 041/M-DB en date du 13 octobre 2015 portant réglementation de la circulation des tricycles, dans le District de Bamako, constitue un véritable manque à gagner pour le secteur.
Après le tollé soulevé par l’arrêté du maire du District de Bamako, interdisant la circulation des tricycles, les conducteurs de ces engins ont décidé de créer un syndicat afin de s’organiser et de mieux défendre leurs intérêts.
L’ouverture des travaux était placée sous la présidence du secrétaire général du syndicat national des transports, Abdoulaye BERTHE, en présence du secrétaire général de l’UNTM, Yacouba KATILE. On y notait également la présence du directeur régional des transports, Mahamadou Sow, du secrétaire général de la section nationale des conducteurs de tricycles, Mahamadou SOUKOUNA, etc.
Le secrétaire général de l’UNTM a indiqué que toute société a besoin d’une organisation. Ainsi, aujourd’hui, avec des centaines de conducteurs de tricycles, il était nécessaire que ces acteurs s’organisent en syndicat pour mieux défendre leurs intérêts, a-t-il souligné.
Il a invité les responsables du nouveau syndicat à inscrire leurs actions dans le cadre de la légalité et du respect des textes en vigueur. Pour ce faire, il a fait savoir, qu’ils ont besoin de se former, d’apprendre les notions de base du syndicalisme afin de mieux défendre les intérêts du secteur. Aussi, un accent particulier doit-il être mis sur les formations de ces conducteurs de tricycles qui ignorent, pour la plupart, le Code de la route, constituant un danger pour les autres usagers. L’UNTM, selon son secrétaire général, s’est engagé à déployer tout pour aider les responsables du nouveau syndicat dans le cadre du respect des lois du pays.
Le secrétaire général adjoint, Bouba Balla COULIBALY, a souligné que les responsables étaient conscients du fait que la plupart des conducteurs n’ont pas de permis de conduire. C’est pourquoi les responsables du nouveau syndicat entendent procéder à la formation et à l’information de ses militants pour qu’ils prennent conscience des enjeux liés à leur activité ainsi que les risques qu’ils courent en circulant.
Toutefois, l’arrêté des maires du district, a-t-il fait savoir, a créé un manque à gagner non seulement, chez les conducteurs de motos, mais aussi chez les propriétaires de ces engins et même au sein du public. Il s’agit également d’un manque à gagner pour les recettes publiques à cause des taxes qui ne seront plus payées par les conducteurs de ces engins, quoique décriés.
Aujourd’hui, on dénombre plus de 12 000 tricycles en circulation dans le District. L’arrêt de ces tricycles ou du moins leur interdiction sur certains tronçons de la capitale, par les autorités du district, n’est pas sans grossir le rang des chômeurs.
Que dit l’arrêté ?
En effet, il est dit que ces engins sont la cause de nombreux d’accidents sur la route et contribuent à l’obstruction de la circulation. Au terme de cet arrêté des autorités communales, les tricycles ne doivent pas circuler sur certains tronçons dans le district de Bamako. Il s’agit entre autres de la voie des 30 mètres de Niamakoro, depuis la Tour d’Afrique, jusqu’au poste de contrôle de Kalabancoro. De même, leur circulation est formellement interdite la nuit de 19 h 30 à 6 heures du matin sur les voies goudronnées. Les surcharges, les chargements hors gabarits et les transports mixtes sont évidemment prohibés à bord de ces engins. Sur le pont Fahd, la circulation des tricycles est autorisée seulement de 10 h à 15 h et sur le pont de l’Amitié sino-malienne (3e pont) de 6 h à 19 h.
Ainsi, selon l’arrêté, la circulation des tricycles à moteur est formellement interdite sur le pont des Martyrs, les routes de Koulikoro, Sébénikoro et de l’aéroport, la section de la voie du boulevard de l’Indépendance comprise entre le Monument de l’indépendance et l’échangeur de l’ENA et la section de la voie de la route de Koulouba comprise entre le Parc national et le rond-point de Koulouba.
Par Abdoulaye OUATTARA
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