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Confiscation des biens des migrants au Danemark : L’AME dénonce l’imposition d’une taxe sur la misère
mercredi 3 février 2016, par
« Les migrants qui ont déjà tout perdu soit à cause des guerres, des persécutions, soit à cause de leurs situations socioéconomiques misérables méritent plutôt de la compassion, de la compréhension, du respect et de la solidarité internationale ». C’est par ces propos que Ousmane Diarra, Président de l’Association malienne des expulsés (AME), c’est adressé dans une déclaration aux autorités danoises. Avant de leur dire que leur décision de confiscations des biens des migrants ressemble à l’imposition d’une taxe sur la misère. Lisez !
DECLARATION SUR LA CONFISCATION DES BIENS DES MIGRANTS AU DANEMARK
Au Royaume du Danemark, le gouvernement de droite soutenu par une majorité de députés y compris ceux de l’opposition a fait voter et adopter une loi visant à la confiscation des biens de valeur des migrants pour financer leur séjour. Le texte défendu par le Parti libéral, les partis de droite, les nationalistes du Parti populaire danois de même que les sociaux-démocrates, suscite une grande inquiétude au sein des communautés migrantes en Europe.
L’objectif de cette mesure étant de faire financer par les migrants eux-mêmes leurs nourritures et leurs hébergements pendant le temps du traitement de leur demande d’asile, ressemble à l’imposition d’une taxe sur la misère.
Les migrants qui ont déjà tout perdu soit à cause des guerres, des persécutions, soit à cause de leurs situations socioéconomiques misérables méritent plutôt de la compassion, de la compréhension, du respect et de la solidarité internationale.
Pour sa part, l’Association Malienne des Expulsés (AME), au nom de la défense des droits des migrants :
dénonce cette loi de confiscation adoptée par le Royaume du Danemark ;
demande au gouvernement danois de retirer cette loi injuste à l’égard des migrants ;
interpelle la Communauté internationale à faire pression sur le gouvernement danois pour le retrait de la dite loi ;
invite les autres Etats d’Europe à ne pas suivre l’exemple danois et les rappelle que les solutions au phénomène de la migration restent le développement socioéconomique, le partage équitable des ressources et la création d’emplois dans les pays à fort taux de migration.
Bamako, le 1er février 2016
Le Président
Ousmane DIARRA
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