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Cinéma malien : Après « Toiles d’araignée », Ibrahim Touré arrive avec « Koussaw »

dimanche 12 mai 2024, par Assane Koné

1h15mn, c’est le temps imparti pour visionner « Koussaw », (ou tempête de poussière en sorai), le dernier long métrage du Centre national de cinématographie du Mali (CNCM), une réalisation d’Ibrahim Touré. La projection presse a eu lieu mardi 27 septembre 2016 au CNCM, en présence du directeur général de la structure, Moussa Ouane.

Après « Toiles d’araignée », Ibrahim Touré revient avec « Koussaw », son dernier chef d’œuvre réalisé en bonne partie à Tombouctou, la cité des 333 saints et à Gao. L’équipe du CNCM a pu réaliser le miracle à un temps record de six semaines. Cela a été possible grâce à la maturité des comédiens venus pour la plus part de Bamako, compléter par certains de Tombouctou et Gao.

Adaptation du roman « Les cure dents de Tombouctou » de Bo Cissé, le long métrage de 75 minutes de M. Touré a tout pour plaire aux cinéphiles mais également aux spécialistes de film.

« Koussaw », est un film d’une très belle facture, avec une excellente photographie, des interprétations de qualité, de beaux effets spéciaux, un montage et un étalonnage à hauteur de souhait. Bref, il sera parmi les longs métrages qui représenteront le Mali au prochain Fespaco en février 2017. C’est un film merveilleux qui fait réfléchir, qui surprend comme tout bon film.

Pour un journaliste au sortir de la salle de projection, « Koussaw » c’est aussi une excellente réalisation et très mouvementé (c’est à dire, qu’on ne s’ennuie pas, qu’on puisse rêver de bout à bout). Pour un autre confrère, avec le film, le cinéphile a les yeux qui pétillent et parfois la larme à l’œil.

Pour conclure, le film a les attraits suffisants pour pénétrer plusieurs marchés. Les marchés anglophones devraient se montrer réceptifs au film d’Ibrahim Touré.

De quoi s’agit-il ?

Le film raconte la mort d’un fils, qui tourne en psychodrame familial. Le sujet touche à la perte de confiance qui altère la vie conjugale, affecte la relation sociale, et même perturbe la foi du croyant.

Barou, est un cadre en service à Tombouctou, où, avec sa femme et ses enfants, une fille et un garçon. Une famille nucléaire avec une belle complicité entre le mari et sa femme. Dans ce moment de bonheur, un désastre s’abat sur la famille. Un après-midi, deux coups de feu sont attendus, avec un cri au dehors. Le chef de famille, Barou court vers la porte. Drame. Son garçon, nommé Kadry est découvert mort au seuil de la porte. Profondément affligés par cette brutale, les parents inconsolables sont rejoints par leurs deux mamans venus pour les soutenir. Peine perdue. Des problèmes surgissent dans le couple.

Tout au long du film, le défunt, Kadry fait des apparitions aux yeux de son papa, qui du reste malgré les consolations n’a pu admettre la mort de son fils bien aimé. Il est traité de tous les noms d’oiseaux par son entourage qui estime qui a perdu la raison. Pendant ce moment difficile pour Barou, le chef de famille, survient le décès de sa maman chérie. C’est le désarroi total. La douleur amplifie la tragédie. Barou devient totalement instable et incontrôlable. Par la suite, il accuse son épouse d’adultère. Voulant se suicider, Barou a eu la vie sauve grâce à cause de son hospitalisation. Le moment de retrouver ses esprits coïncident et la levée du doute de l’infidélité de sa femme coïncide avec la décision de cette dernière de quitter le foyer conjugal.

Pour un ancien directeur général adjoint du CNCM présent à la cérémonie de projection, « Koussaw » fera parler de lui, tant la qualité y est.

Le directeur général du CNCM, Moussa Ouane n’a pas caché pour la qualité du film. Pour M. Ouane, le Mali sera au Fespaco avec Koussaw dans l’espoir de revenir avec l’Etalon de Yennenga, la plus grande récompense de ce rendez-vous continental du 7e art.

L’avant-première du film est prévue pour le 20 octobre 2016 au ciné Babemba.

Il a été produit avec un budget de 300 millions F CFA grâce à l’appui de la Coopération danoise et de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Amadou Sidibé


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