A Kayes, la première région administrative du Mali, se trouvent d’importantes attractions touristiques, telles que les chutes de Félou. Situées sur le fleuve Sénégal, à 3 km de Médine et à 16 km au sud-est de Kayes en direction de Bafoulabé à l´Ouest du Mali, les chutes de Félou, sont un condensé de merveilles, notamment des puits naturels appelés Tangué en Khassonké. Malheureusement, les chutes n’existent pratiquement plus et ceci à cause de la construction de la nouvelle centrale Hydro-électrique.

Il est 10 heures. Le vent souffle sur la cité des rails où on voit le monde en miniature. Le soleil brille au couleur des rochers. Cap sur Félon ou Félou, un village proches de Kayes à travers lequel l’on peut admirer les puits naturels qui n’ont jamais séchés et censés servir de tombes symboliques des rois Khassonké. Des passages étroits. Des trous partout entre l’impressionnant chaos de roches. On y découvre une Mosquée naturelle en pierre. A l’intérieur, il y a un fauteuil en pierre, une carte de l’Europe en pierre naturelle, la carte de l’Afrique et d’autres merveilles. L’eau coule partout. Des écritures sont gravées sur ces pierres, telles que l’arrivée des premières colonnes le 22 septembre 1955, la Stèle à la mémoire de Faidherbe. Aussi, la pose de la première pierre de fort le 15 septembre 1955. D’un côté, sous les Laguiller, les gens font des piqueniques pendant la chaleur.

Un important atout touristique, les chutes de Felou n’existent pratiquement plus avec la construction de la nouvelle centrale hydro-électrique. L’ancienne centrale hydroélectrique qui fait face à la nouvelle, ne fonctionne plus depuis 2011. Abandonnée, pendant l’hivernage, elle sert de magasin aux pêcheurs de garder leurs objets et un château pour les animaux.

Juste à côté, il y a le passage d’eau qui chutait les 12 mois de l’année et à travers lequel, les poissons descendaient en cascade. Un lieu très fréquenté, car beaucoup de gens venaient s’y reposer pendant la chaleur. Tout cela a été entaillé. Sur ce site, beaucoup d’arbres sont morts. Certaines écritures des colons et des missionnaires ont été supprimées. Ces attraits touristiques en voie de disparition, menace Felou et il convient de réhabiliter ce site et de le protéger.

Pour la petite histoire des puits naturels appelés Tangué en Khassonké et le nom Félou. Selon Brehima Sissoko, guide des sites touristiques de Kayes, la particularité est que dans le temps, les rois Khassonké n’étaient pas enterrer. Il explique que, en cas de décès on fait une tombe symbolique en leur nom, mais par contre ont jette leur corps en chevrier dans la peau d’un taureau battu à la veille dans un de ces puits naturels. Pour faire en sorte que, quelqu’un n’enlève pas les organes.

Comment le nom Félou est venu

Brehima Sissoko raconte que, avant l’arrivée des premiers colonisateurs, des blancs sont venus trouver une femme Khassonké entrain de laver les ustensiles. Quand on lui a posé la question à savoir le nom du village, elle a cru qu’on voulait savoir le nom de ce qu’elle a en main. Directement, elle a répondu Felon ce qui a donné le nom Félou en français (Calebasse).

Bintou COULIBALY