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Assassinat de deux journalistes a Kidal : Le MP 22 dénonce
jeudi 21 novembre 2013, par
Dans récente déclaration, le MP22 a dénoncé l’assassinat des journalistes de RFI à Kidal. Lisez !
Déclaration du MP22 sur le double assassinat à Kidalde Gislaine Dupont et Claude Verlon
Le Mouvement Populaire du 22 mars dénonce l’assassinat scélerat à Kidal des journalistes de RFI le samedi 2 novembre 2013. RFI avait décidé de consacrer une fête pour propager l’idéologie impérialiste française funeste et mortifère du "dialogue national inclusif" et de la "reconciliation” avec le terroristes et les jihadistes. A cet effet, divers reporters envoyés à travers le Mali, notamment à Gao, Kidal, et Tin Essako devaient ramener la matière d’un show se concluant à Bamako le jeudi 6 novembre... L’assassinat de Kidal a du même coup annulé toutes les autres étapes et l’ensemble de l’opération où, il faut le dire, le MP22 était invité à débattre du thème "Où est passé l’opposition ?"
Le crime de Kidal n’en est que plus liberticide et à rejeter avec la dernière énergie démocratique et internationaliste. Les circonstances précises et les responsabilités directes sont à tirer au clair en écartant résoluement les postures confusionnistes et autres larmes de crocodiles qui cherchent à brouiller les pistes et rendre (tout le monde ou les autres seulement) responsables de ses propres forfaitures. Avis à Hollande, Laurent Fabius, Le Drian, IBK , Tiéblé Dramé et Blaise Compaoré !
Sans épiloguer outre mesure sur les péripéties de l’attentat qui restent encore à élucider, le MP22 constate que les faits relatés pointent en premier lieu la responsabilité fondamentale des agissements impérialistes directs et nébuleux, à la fois, de la France et la communauté internationale (Serval et la Munisma), mais aussi de l’alliance jihado-terroriste et séparatiste du MNLA-HCUA en voie de “fusion” avec le MAA (Mouvement Arabe de l’Azawad) au nom d’une prétendue communauté de “vision” et de “projet et de société” et ensuite d’AQMI (Al Qaida au Maghreb islamique) en voie de scission entre d’un côté Ansardine d’Iyad Ag Ali et de l‘autre le regroupement Aqmi –Mujao dénommé Almourabitoune que dirige Abdel Krim le Targui.
Un communiqué publié par l’agence de presse mauritanienne Sahara Medias revendique officiellement au nom d’Almourabitoune l’attentat et soutient que c’est :" en réponse aux crimes quotidiens commis par la France contre les Maliens et à l’oeuvre des forces africaines et internationales contre les musulmans de l’Azawad ". Il s’agirait, précise le communiqué, d’une " petite partie que [François] Hollande et son peuple doivent payer en contrepartie de leur nouvelle croisade ".
Pour le MP22, il s’agit là d’une abjecte démagogie islamiste masquant le business des otages et une revanche implacable d’Almourabitoune. Son chef Abdel Krim le targui est le successeur d’Abou Zeid et son co-ravisseur des quatre otages enlevés en 2010 à Arlit (Niger) et libérés le 29 octobre 2013, puis impliqué par ailleurs dans le Kidnapping en novembre à Hombori des espions et instructeurs du MNLA Philippe Verdon -assassiné depuis lors- et de Serge Lazarevic.
Abdel Krim le Targui aurait négocié avec Iyad AG Ghali du Mali et Mohamed Akotey l’émissaire de Niamey, les modalités de leur libération. Il est aujourd’hui de notoriété publique que "l’antiterroriste" François Hollande a payé à cet effet au trio Abdel Krim le targui-Iyad AG Ghali et Mohamed Akotey la somme faramineuse de 20 millions d’euros soit 13 milliards de frs cfa.
Le Niger a empoché sa part du butin avant de se payer le luxe de jeter des pierres dans le sable du Mali par la voix du ministre des affaires étrangères Mohamed Bazoum, en bavardant sur la responsabilité de la "communauté internationale" sans dire un mot de la France ni de leur propre collusion. Or le fait est qu’Hollande s’est empressé de garantir au médiateur d’Al Qaida, Iyad Ag Ali d’Ancaredine, l’impunité et l’arrêt de toute poursuite contre lui et les siens tant du MNLA que du HCUA.
Iyad Ag Ali, ce vieil agent de la France et du Qatar qui par sa provocation du 10 janvier 2013 a favorisé l’intervention de Serval avait déjà recyclé ses militants d’Ansardine dans le MNLA et le machin du “Haut Conseil Uni de l’Azawad”. Dans la foulée des actuelles négociations Iyad arrache encore à Hollande et IBK la libération des prisonniers de guerre, la levée des mandats d’arrêts contre les élus et chefs de guerre assassins d’Aguel Hoc.
Suprême trahison d’IBK, ces barons impunis de l’Adema se voient recyclés dans le parti RPM, parti du Président IBK, en vue d’enlever la députation dans les quatre localités de Tessalit, TinEssako, Abeibara et Kidal. Iyad Ag Ali comblé par tant d’amour de Hollande et IBK s’est-il gardé de remettre à Abdel Krim le targui la rançon qu’il a perçue en échange des otages ? A-t-il comme l’affirment certains détourné les milliards en s’engageant à aider la France à "détruire Aqmi" ? Est-ce pour ce crime de lèse majesté qu’Abdel Krim le Targui a juré à sont tour de détruire "les amourettes nouées" entre Iyad Ag Ali, les français et IBK ?
Ou est ce plutôt un coup terroriste de l’alliance Mnla -HCUA ? L’enlèvement des deux journalistes est survenu à la porte du leader Mnla Amberi Ag Rhissa alors que le patriarche Intallah du HCUA a refusé de les recevoir. On sait que le MNLA outre sa récente guerre d’agression à l’armée malienne à Foita le 9 septembre a rompu les négociations du comité de suvi de l’accord de Ouagadougou et annoncé qu’il boycottera à la fois les Etats généraux de la décentralisation les assises nationales du nord et les élections legislatives. Il est clair que l’opération de reconciliation de RFI n’était guère du goût du MNLA !
Faut-il enfin attribuer plutôt le coup à des suspects arrêtés et recherchés, dont le dénommmé Bayes Ag Bakabo ? Selon le monologue invérifié des envahisseurs de Serval il serait non seulement propriétaire du véhicule qui a servi à l’enlèvement des journalistes français , mais un transfuge Aqmi au sein du MNLA et débiteur direct d’argent volé à Aqmi. Son plan de remboursement aurait-t-il échoué par suite d’une panne du véhicule qui aurait contraint les ravisseurs à se débarrasser des otages ? De quelque côté qu’on tourne l’affaire peut-on exonérer et dédouaner de responsabilité directe Hollande et IBK, dans cette revanche ou règlement de compte entre impérialistes et jihado-séparatistes ?
La complicité du nouveau gouvernement malien IBK est pour le moins active et hypocrite. Il simule la fermeté mais tergiverse et rampe (comme hier le Président interimaire CEDEAO Dioncounda Traoré et son négociateur en chef Tiébilé Dramé) devant l’accord criminel antimalien et mortifère de Ouagadougou. Depuis le 18 juillet, cet accord dit préliminaire a imposé au Mali, en principes et dans les faits, la "large autonomie" de Kidal. L’accord de Ouaga a fait de Kidal la zone de no-man-land que plusieurs dénoncent. Mais IBK jure que c’est une “avancée” et il cherche à present avec les Etats Généraux de la Décentralisation et les Assises Nationales du Nord à nous vendre une autre marchandise autonomiste anti-malienne dite de "la régionalisation avancée". Cette nouvelle capitulation devant la globalisation mondialiste pour dit-on "accelérer le développement du Nord et rattraper son retard” ne peut amener au Mali qu’un cortège de sang et larmes, un cortège de recolonisation, de balkanisation et de partition encore pire que la maudite decentralisation qui nous a valu deux décennies de gouvernance anarchique et déregulée, d’asservissement et d’appauvrissement accrus et la division perpétuelle du pays, ses nationalités et régions.
Le MP22, on le sait, est le regroupement de gauche du Mali qui a mené au sein et en dehors de la COPAM ( Coordination des Patriotes du Mali) une lutte inflexible contre l’intervention française et étrangère et pour cela a payé un lourd tribu à la lutte pour la libération de Kidal. Des dizaines de ses dirigeants et militants ont été emprisonnés au nom de “l’Etat d’urgence”, pendant plus d’un mois à Bamako et Koutiala, à compter des 8 et 14 juin 2013 et avant qu’ils ne soient jugés et proclamés "non coupables" le 9 juillet. Le MP22 lutte encore aujourd’hui contre les persécutions qui perdurent près de trois mois après l’avènement d’IBK et qui frappe nos dirigeants Sidiki Diabaté et Oumar Mariko sur qui pèsent à ce jour les accusations farfelues de Dioncounda et de juges FDR revanchards qui les ont conduit devant le tribunal au lendemain de la formation du gouvernement Oumar Tatam Ly.
De même sont maintenus arbitrairement en prison, depuis bientôt 6 mois les 8 patriotes du Syndicat de la police nationale (SPN) incarcérés, suspendus de fonction, et de salaires et menacés de mort par le Directeur de la police Aliou Badara Diamouténé. En outre, Mamadou B. Diawara de la Banque de l’Habitat du Mali (BHM), disculpé par la Cour Suprême est maintenu cyniquement en prison depuis 6 ans, du fait particulier des manigances abjectes d’ATT et Dioncounda Traoré. Le MP22 soutient qu’IBK se doit de les libérer et dédommager tous, ou démontrer qu’il marche sur les sentiers battus de son prédécesseur !
Le MP22 n’est donc pas du genre à courber l’échine, ni pleurnicher et encore moins verser des larmes de crocodiles. Il présente ses sincères et profondes condoléances aux travailleurs de France, particulièrement à la famille des intrépides journalistes comme Gislaine Dupont et Claude Verlon. On ne peut pas douter qu’ils sont les victimes expiatoires des politiques interventionnistes des envahisseurs Hollande et les jihado-séparatistes de l’Azawad et des politiques de tergiversations et de capitulation du gouvernement IBK. Libre à chacun d’en tirer, ou pas , les leçons !
Mais la Plate-forme de lutte pour le Mali nouveau du MP22, émise au lendemain des élections présidentielles appelle les maliens et les maliennes à "assurer la libération totale du Nord Mali par la défaite armée des séparatistes et des djihadistes et le départ des troupes étrangères." A cet effet, lors des élections législatives du 24 novembre et du 5 décembre, commençons par refuser de donner nos voix à la coalition de fait RPM-ADEMA-FDR-MNLA-HCUA. Faisons campagne pour expliquer les enjeux et soutenir les différents candidatures patriotiques et du changement qui se démarquent de l’imposture.
Bamako le 8 novembre 13. Pour la coordination du MP22
Le Sécretaire à la communication Mohamed Tabouré