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Affaire Amadou Haya Sanogo : Le FDR accuse le Gouvernement de complaisance

mercredi 20 novembre 2013, par Assane Koné

Dans un communiqué en date du novembre 2013, sous la plume de Amadou Koita, porte parole, le FDR vole dans les flancs du Gouvernement qu’il accuse de complaisance a l’Egard de Amadou Aya Sanogo. En réalité le contraire aurait surpris, tant le FDR tient à régler les comptes au General Amadou Haya Sanogo, qui a dirigé la mutinerie militaire qui a conduit le général Président Amadou Toumani Touré à la démission, le 22 mars 2013. Cette démission a plongé le pays dans une crise institutionnelle qui a justifié la création du FDR. Lisez !

COMMUNIQUE DU FDR
SUR LA COMPLAISANCE DU GOUVERNEMENT A L’EGARD DU CAPITAINE SANOGO
N°004/2013/P-FDR

Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) est profondément indigné devant le refus du Capitaine Sanogo de répondre aux convocations du juge d’instruction chargé de l’enquête sur les disparitions forcées et les exécutions sommaires perpétrées à Kati en mai 2012 et en octobre 2013.

Depuis plusieurs semaines, le capitaine Sanogo multiplie les manœuvres dilatoires pour ne pas s’expliquer sur les graves crimes commis à Kati du temps où il y régnait en maître absolu. Un jour, il est malade, un autre jour, il est soit-disant un ancien chef d’Etat !

Le FDR est choqué par la complaisance que manifeste le Gouvernement à l’égard du capitaine Sanogo qui donne l’impression d’être intouchable. Il nargue la justice depuis la mi-octobre en toute impunité alors qu’il doit s’expliquer sur la disparition et la mort de plusieurs dizaines de pères de familles dont les épouses et les enfants attendent que justice leur soit rendue.

De quelles protections bénéficie le capitaine Sanogo pour narguer et défier la justice du Mali ? Pourquoi le Gouvernement est-il impuissant à faire comparaître devant la justice un homme soupçonné d’avoir commis, ordonné ou couvert des graves violations des droits de l’homme ?

Le FDR se demande si le Gouvernement veut faire la lumière sur les crimes commis à Kati.

Les dernières décisions prises par la présidence de la République, notamment la lettre confidentielle n°00082 du 3 novembre 2013 du Chef d’Etat-Major particulier du président de la République adressée au Ministre de la Défense au sujet de la sécurité du capitaine Sanogo ainsi que les déclarations hasardeuses du Directeur de Cabinet du Président relatives à un prétendu accord international donnant au capitaine le statut d’un ancien chef d’Etat, donnent à penser que le Gouvernement veut le protéger.

Pour le FDR, le capitaine Sanogo n’a jamais été chef d’Etat du Mali. Il ne saurait avoir ni le statut ni les avantages accordés à un ancien Chef d’Etat.

Ceux qui, par leur inaction, cherchent à le soustraire à la justice prennent une lourde responsabilité devant le peuple malien et devant l’opinion internationale.

Bamako, le 20 novembre 2013

Pour le FDR
Le Porte-parole
Amadou Koïta

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