Après la nomination du Président de la Commission vérité, justice et réconciliation CVJR), Ousmane Oumarou Sidibé, l’urgence s’impose. La CVJR doit rapidement faire face aux besoins de justice des victimes qui ont du mal à s’offrir un quotidien normal.

Les populations du nord du Mali ont vécu 9 mois sous le joug des groupes armés, en 2012. Pendant cette période, elles ont souffert de plusieurs maux dont les, pillages, les destructions de biens et sites culturels, les viols, et les châtiments.

Selon un rapport d’Amnesty international publié en mai 2012, des femmes et des filles mineures ont été victimes de violences sexuelles, au cours de cette période. Trois ans après le retour de l’Etat, ces victimes sont toujours dans l’attente de justice et de réparation.

Des associations et ONG se sont investies, pour venir en aide tant bien que mal, à ces victimes. Mais, aujourd’hui, il y a urgence de mettre en place un dispositif plus efficace pour répondre aux besoins des victimes qui ont du mal à s’offrir un quotidien normal.

Les populations victimes avaient dans un passé récent dénoncé la négligence des autorités. Au niveau des autorités locales, les mesures ont été prises concernent surtout les personnes qui ont subi des violences physiques. A Bamako des organisations féminines ont déposé le 13 novembre 2014, une plainte au tribunal de la commune III au nom de 80 femmes violées au nord lors de la crise…

La Commission vérité, justice et réconciliation opérationnelle doit s’atteler pour donner une réponse judiciaire aux attentes des victimes, qui souffrent le martyrs de voir les présumés criminels libres de tous mouvements.

La réconciliation prônée par les autorités ne doit pas être au-dessus du pouvoir judiciaire. Une chose qui ne sera pas facile, puisque nombreux sont les présumés auteurs de ces crimes contre l’humanité qui sont acteurs dans le processus de dialogue inter malien pour le retour de la paix dans la partie septentrionale du pays.

Bréhima Sogoba