L’école supérieure d’ingénierie d’architecture et d’urbanisme (ESIAU), a célébré le samedi 10 février 2024, la journée internationale des femmes et des filles dans la science. La cérémonie s’est déroulée dans la cour de ladite école.

Placée sous le haut parrainage du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la célébration de cette journée a regroupé les professeurs de l’ESIAU, la représentante du ministre de la Femme et de l’Enfant, le représentant du ministère de l’Urbanisme, de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation ; ainsi que les étudiantes et les étudiants de l’ESIAU.

Oumar Koné, professeur enseignant à l’ESIAU, nous rappelle que, d’après l’UNESCO, les filles scolarisées sont plus nombreuses que jamais, mais elles ne bénéficient pas toujours des mêmes chances que les garçons en termes d’achèvement des études et de choix de leur éducation. Heureusement que nous à l’ESIAU, la situation est tout autre, en effet l’effectif des filles depuis ces trois dernières années a plus que doublé. Cette augmentation montre que les filles commencent à être attirées par les filières scientifiques en particulier par les métiers porteurs du BTP. Il ajoute que l’ESIAU a participé au renforcement de la capacité des femmes de l’association Bogodja de Siby. M. Koné a formulé une demande à l’endroit des autorités locales, aux parents et aux professionnels du secteur d’encourager les filles dans les matières scientifiques par le bâtiment et les travaux publics (BTP) en vue de soutenir les actions entreprises par l’Etat.

Abdoulaye Deyoko, Directeur de l’ISIAU, ajoute sa voix à celle du professeur Koné en disant qu’on peut apprendre à nos jeunes, la création d’emploi, d’être des techniciens auprès des chefs des quartiers. Une manière de permettre aux autorités d’associer la population aux actions de développement.

Pour M^me Sidibé Balkissa Traoré, représentante du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, au Mali, les femmes et les filles sont sous représentées dans l’enseignement des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques. A cet effet, l’instauration de la journée internationale des femmes et des filles en science, célébrée chaque année le 11 février, est d’une importante capitale. Elle permet de favoriser et d’accroitre la participation des femmes et des filles dans les domaines scientifiques en vue de rappeler qu’elles y jouent un rôle essentiel pour le développement du Pays. Elle permet aussi d’offrir l’occasion de jeter un regard sur la conjonction de deux domaines importants, à savoir : la problématique entre les hommes et les femmes dans le domaine de la science ; leur incidence sur le développement économique et la qualité de vie.

« Les domaines scientifiques et l’égalité des sexes jouent un rôle crucial pour la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD). Les femmes et les filles apportent de la diversité à la recherche, élargissent le vivier scientifique et ouvrent l’horizon de la science et de la technologie pour le bénéfice de toutes et tous », a-t-elle déclaré.

Pour mettre l’accent toujours sur la représentativité des filles et des femmes dans le domaine de la science, M^me Sidibé indique que, les femmes représentent moins d’un tiers de la main-d’œuvre dans les domaines des sciences, de l’ingénierie et des mathématiques, et encore moins dans les domaines de la technologie de pointe. Seulement une personne sur cinq travaillant dans le domaine de l’intelligence artificielle est une femme.

Ce qui l’amène à dire que, les actions menées par l’ESIAU, vont en droite ligne avec les missions du ministère de la promotion de la femme. Elle précise que ces trois dernières années, les filles choisissent de plus en plus les matières scientifiques et elles sont beaucoup plus attirées par les métiers du BTP et plus particulièrement l’urbanisme grâce aux efforts fournis par le ministère de la femme et ses partenaires et plus précisément la direction de l’ESIAU.

Cette journée a été clôturée par une visite des travaux d’expériences scientifiques des mémoires d’études des étudiants en masters et une visite du laboratoire de recherche et d’innovation dans l’enceinte de l’ESIAU. Enfin, par la présentation des travaux par les étudiantes en licences 3 en architecture à l’ESIAU. Cette présentation a portée sur le diagnostic urbain du quartier Badialan, Kodabougou, Tomikorobougou, Niomirambougou, Ouwolofoubougou Bolibana, Dravela Bolibana, Bamako Koura Bolibana. Ce diagnostic consiste à identifier les atouts, forces, opportunités et menaces sur des thématiques : infrastructure, assainissement, la voirie et la végétation.

Bintou COULIBALY