Dans l’objectif de contribuer à la lutte contre les pratiques corruptives et discriminatoires qui affectent les droits des filles et des femmes et des autres personnes vulnérables à travers l’organisation à grande échelle d’activités de sensibilisation, de communication et de plaidoyer, la Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption organise du 18 au 25 février 2025, la 9^e édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption.

 

Placée sous le thème : << S’unir avec la jeunesse, former l’intégrité de demain >>, le 15 février 2025, l’organisation de cette semaine était au centre d’une conférence de presse, au siège du Projet LUCEG à Banakabougou. Animée par Dramane Yacouba Diallo, Chef de Mission du Projet LUCEG et par Mariam Diama Sanogo, Présidente de la Communauté de pratique en matière de Lutte contre la corruption, la conférence de presse a porté sur la présentation du Projet LUCEG, en sa qualité de partenaire technique et financier de la semaine de la jeunesse contre la corruption et sur la présentation de la 9^e édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption.

Dans son intervention Dramane Yacouba Diallo, Chef de Mission du Projet LUCEG, a rappelé que le projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité de genres (LUCEG), est opéré au Mali par l’École nationale d’administration publique du Canada et financé par le Gouvernement canadien. Selon lui, son objectif est de renforcer le pouvoir des femmes et des filles maliennes face aux pratiques corruptives et discriminatoires, en partie sources et conséquences des injustices et inégalités de genre dans la société malienne.

<< Chaque année, le projet LUCEG réalise des activités de sensibilisation et de communication sexospécifiques dans le cadre de trois évènements d’importance, en partenariat avec les OSC et avec la collaboration des leaders d’influence communautaires. Ce sont la Semaine de la Jeunesse contre la corruption ; la Journée internationale de la lutte contre la corruption ; la Journée africaine de la lutte contre la corruption>>, a-t-il indiqué.

Il dira qu’après la Journée internationale de lutte contre la corruption, en décembre 2024 et de la journée africaine de lutte contre la corruption, en juillet 2024, sa structure va accompagner, en collaboration avec les OSC partenaires et l’OCLEI des activités de sensibilisation et de communication sexospécifiques dans le cadre de la 9^e édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption. Il a rappelé que la Semaine de la Jeunesse contre la corruption est une activité phare du projet qui tire ses origines de l’ancien projet JUPREC, notamment du volet gestion de l’intégrité et lutte contre la corruption, géré par l’ENAP du Canada.

<< Les 8 précédentes éditions de la Semaine de la jeunesse, dont la dernière a été réalisée en l’An 3 du projet LUCEG, ont remporté beaucoup de succès auprès des populations, notamment les jeunes et les femmes qui ont vu leurs connaissances et leurs capacités d’action améliorées, en matière de lutte contre la corruption>>, a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’elles ont également mobilisé les autorités et les institutions de lutte contre la corruption, notamment le ministère de la Justice, le ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, le ministère de la Jeunesse, l’OCLEI, le BVG, la CENTIF, CGSP, qui y ont activement participé. << Cette année, la 9^e édition de la Semaine de la jeunesse, dont le thème central est ’’ S’unir avec la Jeunesse : former l’intégrité de demain’’ sera placée sous la présidence des deux ministères de tutelle du Projet LUCEG, notamment le ministère de la Justice et celui de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille>>, a indiqué Mariam Diama Sanogo, Présidente de la Communauté de pratique en matière de Lutte contre la corruption.

Elle dira que l’objectif principal recherché par cette 9^e édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption est de contribuer à la lutte contre les pratiques corruptives et discriminatoires qui affectent les droits des filles et des femmes et des autres personnes vulnérables à travers l’organisation à grande échelle d’activités de sensibilisation, de communication et de plaidoyer. Pour cela, elle dira que la 9^e édition va sensibiliser à travers des conférences-débats, des rencontres-grins et les médias (radio, télévision, réseaux sociaux) directement et indirectement 70 000 personnes dont au moins 50% de femmes et de filles à Bamako et dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao sur la corruption et ses effets néfastes sur les femmes et les filles, réalisées en collaboration avec l’OCLEL, les OSC partenaires du projet et les leaders communautaires.

Selon elle, cette édition devra permettre de sensibiliser directement 1 000 personnes à travers des activités culturelles et sportives (marathon, football féminin et slams) autour du thème de la participation des jeunes, des femmes et des filles à la lutte contre la corruption à Bamako et dans les régions de Kayes et de Ségou. Elle a ajouté que la 9^e édition sera réalisée à travers plusieurs activités qui seront organisées en étroite collaboration avec les OSC et l’OCLEI à Bamako et dans les régions. << La réalisation de la 9^e édition de la Semaine de la Jeunesse contre la corruption contribuera à renforcer les bases des synergies déjà établies, entre les différentes catégories d’acteurs maliens, lors des éditions précédentes et au cours des différentes activités organisées dans le cadre du projet LUCEG>>, a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que les rencontres de la Semaine de la jeunesse auront l’intérêt stratégique de permettre, une fois de plus, à tous les partenaires du projet LUCEG (OSC et OCLEI), à travers des communications sur leurs activités, de mobiliser davantage les jeunes, les femmes et les acteurs et actrices de la justice, de la promotion des droits des femmes dans le processus de transformation sociétale recherchée par le projet LUCEG à travers la la lutte contre la corruption et la promotion des droits des femmes, des filles et de toutes les personnes vulnérables affectées par la crise.

Elle a précisé que la Semaine de la Jeunesse sera organisée en partenariat direct avec la Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption à Bamako et dans les régions de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso, de Ségou, de Mopti et de Gao, la Coalition des Organisations de la Société civile contre la corruption, l’Association Démocratie 101, l’URTEL, la FENAJFA, l’Association Yeleen, l’AJCAD, la Plateforme, le Groupe Jeunesse Art, l’AMLCDF, le RENAJFFERM, FENACOF, la COSCLCCP, l’Office central de la lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), le Bureau du Vérificateur Général (BVG), le Ministère de la Justice, le Ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, le ministère de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la construction citoyenne, les Pôles économiques, l’Université des Sciences Juridiques de Bamako, la Direction Nationale de la Jeunesse (DNJ), le Comité de normalisation du Conseil national de la Jeunesse, etc. << En plus des innovations dans l’approche méthodologique, une des particularités de cette édition est la participation des structures de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite de la République de Madagascar, du Burkina Faso et du Niger comme pays invités>>, a-t-elle déclaré. Avant de préciser que les responsables de ces structures ont souhaité prendre part en tant qu’observateurs aux activités de la 9^e Édition de la Semaine.

Elle a ensuite ajouté que comme pour les éditions précédentes l’approche méthodologique prévue sera inclusive et participative. << Les activités de sensibilisation, de communication et de plaidoyer sexospécifiques seront réalisées en collaboration avec l’ensemble des OSC partenaires du projet et l’OCLEI>>, a-t-elle indiqué.

Pour ce qui concerne le programme de la semaine, elle a annoncé que les activités vont démarrer le Mardi 18 février 2025, à partir de 9h à MAEVA PALACE ACI 2000, par un cérémonie d’ouverture suivie du Panel inaugural sur la Rencontre intergénérationnelle sur la corruption et l’Enrichissement illicite, à travers le thème : « La lutte contre la corruption à travers la promotion des valeurs sociétales et culturelles ».

Elle a indiqué que le mercredi 19 février 2025, à partir de 9h, à l’Université KURUKANFUGA FSAP, il aura une Conférence-débat sur le thème : « l’éthique et l’intégrité des jeunes comme levier de lutte contre la corruption ». Et, au même moment, MAEVA PALACE ACI 2000, va abriter une Rencontre d’échange et d’information avec les services centraux et assimilés du ministère de l’Éducation nationale. Ce même jour, à partir de 15h, à DJICORONI, il aura la Rencontre-Grin 1 sur le guide de référencement des femmes en matière de lutte contre la corruption. Et, à 19h à DIALAKORODJI, l’on pourra assister à une projection du Film << République des corrompus >>.

Pour le jeudi 20 février 2025, elle a indiqué qu’à partir de 9h, à l’INFJ, une conférence-débat sera organisée sur << le rôle des magistrats et greffiers en chef dans la Chaine de la lutte contre la corruption >>. Ce même jour, à partir de 15 h à LAFIABOUGOU, il aura la Rencontre-Grin 2 sur le Guide de référencement des femmes en matière de lutte contre la corruption. Et, à partir de 16h, à SEBENIKORO, l’on aura la Rencontre Publique << N’GWELEKAN>> (Théâtre Forum) radio diffusée.

Pour ce qui concerne le vendredi 21 février 2025, à partir de 9h, à la Maison des Ainés de Bamako, l’on aura une Conférence débats sur << le contrôle citoyen de l’action publique, mécanisme efficace de prévention et de lutte contre la corruption et l’enrichissement>>. À la même heure, du côté de l’École de maintien de la Paix (EMP), il aura une Conférence-débat sur << Digitalisation de l’Administration malienne : Rôle et apport des jeunes et des femmes dans la mise en œuvre du processus pour une lutte efficace contre la corruption >>. Pratiquement, à la même heure, du côté de la Cité des Enfants, sera organisée une Rencontre d’informations et de sensibilisation au niveau des écoles secondaires. Et, dans l’après-midi, à partir de 14h, le Lycée Bah Aminata DIALLO (LBAD) va abriter la Journée de Slam et débats, organisée par Les filles ambassadrices de la lutte contre la corruption.

Le samedi 22 février, à partir de 9h, à SEBENICORO, il aura une Causerie-débat avec les écoliers de SEBE 2 sur le guide de référencement des femmes/filles en matière de lutte contre la corruption. Et, à partir de 15h, à la PLACE CAN ACI 2000, les bamakois sont invités à participer au Marathon << La course contre la corruption >>, Endurant au sport, endurant contre la corruption.

Le dimanche 23 février 2025, à partir de 15h, à Badalabougou, il aura la Rencontre-Grin 5 sur le Guide de référencement des femmes en matière de lutte contre la corruption. Et, à Sabalibougou, à la même heure, l’on aura la Rencontre-Grin 6 sur le Guide de référencement des femmes en matière de lutte contre la corruption. Et, à partir de 19h, à SIKORO, la projection du Film << République des corrompus>>.

Le lundi 24 février 2025, à partir de 9h, au CICB, il aura le lancement des Clubs honnêteté, intégrité et conseils (CHIC). Et, à partir de 13h, à LUCEG, il est prévu la réunion-bilan et le dernier réglage de la cérémonie de clôture, prévue pour le mardi 25 février 2025, à partir de 15 h, à MAEVA PALACE ACI 2000. Mais, entre-temps, dans la matinée, aura une conférence-débat à l’ENA sur la Corruption et l’Enrichissement illicite.

Aussi, sur la période du 18 au 25 février 2025, il aura à Bamako et dans les régions la diffusion de la Campagne Radiophonique.

Assane Koné