Maeva palace a abrité le 18 février 2025, la 9^e édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption, placée sous le thème << S’unir avec la Jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain >>.

<< Nous sommes tous interpellé par la lutte contre la corruption>>, a indiqué Fomba, ministre en charge de la jeunesse. Selon lui, dans la corruption, il y a deux acteurs : le corrompu et le corrupteur. Selon le ministre, malheureusement, la jeunesse se retrouve à tous les niveaux. << Plus on va continuer à donner des dessous de tables, l’état aura moins de ressources dans les caisses. Un état se construit avec des ressources. Et, l’informel tue le formel>>, a-t-il indiqué. Avant de révéler que le président est intransigeant sur la mauvaise gestion. Partant du constat qu’il est difficile de lutter contre la corruption, il a invité chaque acteurs à faire front à la corruption.

M^me Sanogo, président de la communauté de pratiques, a indiqué que la semaine de la jeunesse contre la corruption, marque l’engagement de la jeunesse malienne à consacrer 7 jours d’activité pour mobiliser la population à accroître la lutte contre la corruption. Et, partant du principe que 34% de la population malienne est jeune, elle dira qu’il n’y a aucun doute, cette initiative fera tâche d’huile.

Pour sa part Dramane Yacouba Diallo, Directeur pays LUCEG au Mali, a rappelé qu’au Mali, selon l’étude sur la perception des jeunes sur la corruption réalisée par le projet JUPREC et mise à jour en 2023 par le Projet LUCEG, la corruption est connue et n’est pas un sujet tabou auprès des jeunes dont 96% confirment son existence. La semaine de la jeunesse contre la corruption est soutenu par le Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité des genres (LUCEG) et initié par la Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption (CPLC) du Mali revêt un intérêt particulier pour Affaires Mondiales le Canada.

Pour l’ambassade du Canada, Valery KIYOGOMA, Chef de la coopération, au nom de Nicolas SIMMARD, Ambassadeur du Canada au Mali, a indiqué que le thème de la présente session << S’unir avec la Jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain >>, interpelle tout le monde à quelque niveau que ce soit.

Selon lui, ce thème permettra de mettre l’accent sur le rôle que doivent jouer les jeunes dans la défense de l’intégrité, la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance. << C’est également l’opportunité pour les jeunes de prendre leurs responsabilités, de réfléchir et de proposer des solutions innovantes pour lutter contre la corruption>>, a-t-il déclaré.

<< La Semaine de la Jeunesse contre la Corruption qui, du haut de ses neuf ans, aborde, à présent, sa phase de maturité et de reconnaissance nationale et internationale>>, a déclaré D^r Moumouni Guindo, Président de l’OCLEI. Selon lui, les activités de la présente édition de la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption s’inscrivent dans le thème de l’édition 2024 de la Journée internationale de lutte contre la corruption : « S’unir avec la jeunesse contre la corruption. Former l’intégrité de demain », conformément à l’esprit de la Semaine nationale de la Lutte contre la Corruption, qui a été lancée le 9 décembre 2024 par le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. << A travers l’organisation d’activités de sensibilisation, de communication et de plaidoyer, la Semaine de la Jeunesse contre la Corruption a pour objectif principal de contribuer à la lutte contre les pratiques corruptives et discriminatoires qui affectent les droits humains, notamment les droits des filles et des femmes et autres personnes vulnérables.

L’OCLEI, par ma voix, vous donne l’assurance qu’il ne ménagera aucun effort pour le succès des travaux de cette édition>>, a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la corruption est la mère des maux de nos nations. << La corruption est un vice sournois mais dévastateur>>. Il a précisé que la corruption détruit tout sur son chemin malfaisant. << La corruption, toutes les formes de fraude et l’enrichissement illicite qui en découle sont des maux, des maladies, des pandémies aux effets plus néfastes que les plus grandes pandémies sanitaires>>, a-t-il déclaré.

Quant à D^r Boubacar Sidiki Diarra, secrétaire général du ministère de la justice et garde des sceaux, représentant le ministre à la cérémonie, a adressé ses remerciements au Projet d’Appui à la Lutte contre Corruption pour et par l’Egalité de Genres au Mali, LUCEG, pour son appui financier dans le cadre de l’organisation et la mise en œuvre de cette activité offrant, opportunément, à notre Département, un autre espace d’information, d’échanges et de sensibilisation sur le phénomène de la corruption. << Elle vient renforcer les initiatives en cours pour inverser la tendance en ce qui concerne la corruption et les infractions assimilées afin d’asseoir la culture d’une gouvernance vertueuse pour le développement socioéconomique de notre pays>>, a-t-il déclaré.

Il a rappelé que la corruption est devenue un problème majeur, un phénomène endémique qui sévit dans tous les pays. << Elle constitue un obstacle majeur à la paix, à la sécurité et au développement>>, a-t-il déclaré.

Il a rappelé que depuis 9 ans, le Canada, à travers le premier Projet dénommé << JUPREC », et aujourd’hui, le Projet d’Appui à la Lutte contre la Corruption pour et par l’Egalité des Genres LUCEG, accompagne les acteurs étatiques et non étatiques à mener des activités d’information et de sensibilisation des populations dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption. << Les bons résultats obtenus par le Projet JUPREC, notamment l’organisation et la tenue de la semaine de la jeunesse contre la corruption, ont eu un impact réel sur le dynamisme des acteurs de lutte contre la corruption tout en en renforçant les bases de synergie d’actions nécessaires pour rendre plus efficaces les actions contre le phénomène>>, a-t-il déclaré.

L’édition 2025 de la Semaine national des jeunes contre la corruption, a enregistré la participation de Urbain MILLOGO, contrôleur général d’État adjoint de l’Autorité supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption du Burkina Faso ; RALAIMANAMPISOA Faly Andriamamonjimanana, directeur du département de l’Éducation et de la Prévention au Bureau indépendant Anti-Corruption de Madagascar ; MOSESY NDRAMBAVIMANJAKARIVO Luciana, lauréate national 2024 du concours de slam anti-corruption à Madagascar ; et de Abdouramane Salah ADOUM, membre de la Commission de Lutte contre la Délinquance économique, financière et fiscale du Niger.

Assane Koné