Le réseau international des femmes leaders (RIFEL’s), a organisé une journée de vulgarisation du projet de constitution du Mali qui sera voté le 18 juin prochain. Pour l’occasion, le réseau a rassemblé plusieurs associations des femmes musulmanes, le samedi 27 mai 2023 au mémorial Modibo Keita.

Toutes réunis dans une salle, les femmes musulmanes se sont nourries du contenu du projet de constitution que nous nous apprêtons à faire passer au referendum, par le biais de Maï Niaré, vice-présidente du réseau international des femmes leaders, experte membre de la commission de vulgarisation. En vue de le vulgariser auprès de la population en générale et auprès des autres femmes en particulier. Pour se faire, l’accent est mis sur les articles qui protègent les femmes et les mettent en valeur.

Selon Mai Niaré, vice-présidente du réseau international des femmes leaders RIFEL’s, experte membre du de la commission de vulgarisation, cette action vise à les amener à jouer leur partition pour le Mali. Pour cela, il faut qu’elles comprennent la constitution de façon générale. Et spécifiquement l’intérêt que nous pouvons trouver pour toutes les femmes du Mali dont les femmes musulmanes. De ce fait, elle s’est prononcé sur l’article 1^er qui parle de l’interdiction de la discrimination basée sur l’ethnie, sur la religion, le sexe, la couleur de la peau, la race…..très important pour elle, il parle aussi du problème de l’esclavage par ascendance au Mali.

« Ce qui est plus important pour nous aujourd’hui, c’est qu’on soi malien. Et on doit pouvoir développer une manière de vivre ensemble. Nous sommes avant tout des maliens. Notre combat, c’est de mettre en exergue ce que nous avons en commun, qui est le Mali. Si nous décidons d’aller voter, il faut qu’on ait une connaissance de la constitution », a-t-elle dit.

Mai Niaré parle de la tenue du referendum. Elle dit : A mon avis ça se fera. Et j’ai le sentiment que les femmes seront plus mobilisées que les hommes. Le 18 juin elles vont basculer l’histoire du Mali.

« Nous avons toujours été les maillons faibles de la chaine. Les autres ont les agendas cachés. Et au moyen de trouver des voies, ils viennent nous chercher pour aller voter sans savoir exactement de quoi on parle. Cela doit s’arrêter aujourd’hui. Nous ne ferons plus partie d’un combat dont nous ignorons les tenants et les aboutissants. Nous ne sommes plus dans le combat de personne, nous sommes pour le Mali », a déclaré la vice-présidente de RIFEL’s.

Par la voix de Fatoumata Touré, présidente de l’association ATAKWA de femmes musulmanes, les femmes musulmanes sont dans la dynamique de vulgariser ce projet de constitution pour la bonne tenue du referendum. Suite à cette rencontre, elle souhaite être les interlocutrices du Présidente de la Transition, auprès de la population pour qu’elle puisse comprendre ce projet. Elle lance un message à tous les Maliens de rester serins pour la paix et la réconciliation quel qu’en soit ce qui va arriver. Car on n’est tous des maliens.

Bintou COULIBALY