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Sécurité routière : La stratégie nationale est là

mardi 2 janvier 2018, par Assane Koné

Sina Sanogo, secrétaire général du ministère des transports, représentant du ministre, a présidé le jeudi 21 décembre 2017 l’ouverture des travaux de l’atelier de validation du document de stratégie nationale de sécurité routière 2018-2027. C’était à l’hôtel Salam de Bamako. Cet atelier d’échange de deux jours était placé sous le haut patronage du ministre des transports.

L’ouverture des travaux de l’atelier a enregistré la présence de Zié Ibrahim Coulibaly, représentant de la Banque mondiale, le maire de la commune III de Bamako. Aussi, l’on a pu noter la présence massive et diversifiée des acteurs de la lutte contre l’insécurité routière et d’autres personnalités.

Sina Sanogo a rappelé que cette initiative s’inscrit conformément à la vision du Président de la République, qui a relevé dans son discours d’investiture, que trop de maliens perdent la vie sur les routes et appelait à ce qu’une attention particulière soit portée à la sécurité routière. En effet, le Mali connait une extension importante du parc automobile qui, du reste, avec un âge moyen de 15 ans, ce caractérise par sa vétusté. Le trafic est dominé par les deux roues qui semblent échapper à l’enregistrement formel. Concernant les usagers de la route, ce sont les jeunes qui constituent la tranche d’âge prédominante.

Dans la même dynamique, il a indiqué que le Mali en 2015, a connu un taux de mortalité routière d’ordre de 25 tués pour 100 000 habitants. L’efficacité de cette lutte selon lui passe par la disponibilité d’un document de stratégie nationale de sécurité routière assorti de plan d’action.

Il a remercié la Banque mondiale dont l’expertise et le financement ont permis d’élaborer ce document indispensable à plus d’un titre. Avant d’ajouter que l’objectif de l’assistance technique qui est d’appuyer le gouvernement du Mali à disposer d’un cadre de référence et d’une feuille de route pour les interventions dans le domaine de la sécurité routière, est atteint.

La stratégie et le plan d’actions ainsi élaborés d’après lui permettront, d’améliorer et de renforcer les capacités de gestion et de coordination institutionnelle et d’agir sur les différentes composantes de la sécurité routière en vue de réduire l’accidentalité routière au Mali. Il a ajouté qu’elle s’inscrira dans les cinq (5) piliers du plan mondial pour la décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020 et l’objectif de développement durable récemment adopté par le Mali. Il s’agit : la gestion de la sécurité routière, la sécurité des routes et mobilité, la sécurité des véhicules, la sécurité des usagers de la route, les soins post-accidents.

« Le plan d’action prioritaire prévu sur une période de 5 ans (2018-2020) prend en compte les insuffisances, les lacunes et les difficultés identifiées dans le diagnostic établi de la situation de sécurité routière », a-t-il déclaré. Aussi, il privilégie les interventions à résultat rapide, significatif avec l’effet durable répondant aux priorités de la sécurité routière et assurant une progression vers la réalisation de la vision du Gouvernement.

« La mise en œuvre du plan d’action devrait permettre de réduire le taux de mortalité à environ 18,5 pour 100,000 habitants, soit une réduction de 25% en 2022 », a-t-il constaté.

Dans ce cadre, selon lui les mesures envisagées visent entre autres, à : rendre les routes plus sûres, assurer une meilleure sécurité des véhicules, inciter les usagers de la route à un meilleur comportement, améliorer et renforcer les services d’urgence.

Le représentant du ministre des transports pour conclure son intervention a invité les acteurs de cette lutte à plus de rigueur et de persévérance dans l’examen de ce document capital pour la sécurité routière au Mali.

« Au Mali, malgré des statistiques peu exhaustives sur les accidents de la circulation, il est enregistré par an au moins 10 000 victimes avec une forte concentration dans la région de Bamako (près de 35%) », a indiqué le représentant de la Banque mondiale. Avant de citer que ces victimes se comptent surtout parmi les piétons, les usagers des engins à 2 et 3 roues et près de la moitié d’entre elles ont entre 15 et 34 ans, la frange la plus représentative de la population active du pays.

Face à ce défi, M. Coulibaly dira que le gouvernement du Mali a déjà entrepris de grands efforts sous des formes diverses notamment en termes de communication, d’organisation et de répression des comportements irresponsables pour améliorer la sécurité routière. Mais force est de constater que cet engagement pour une meilleure sécurité routière et les progrès qui ont pu en résulter n’ont pas encore suffi pour inverser la tendance en nombre d’accidents et de victimes. C’est pourquoi la banque mondiale a tenu à accompagner le gouvernement du Mali dans la mise en œuvre de la décennie d’action pour la sécurité routière 2011-2020.

« La sécurité routière est un combat qui s’inscrit dans la durée. C’est pourquoi, nous voudrions encourager le Gouvernement à poursuivre les efforts de mobilisations et d’implication de l’ensemble des acteurs stratégiques aux fins de conjuguer leurs forces et de renforcer leurs synergies. C’est certes un autre défi à relever, mais c’est une condition essentielle pour contribuer plus efficacement à l’atteinte de l’objectif d’un transport plus sûr et plus sécurisé pour tous les usagers de la route », a-t-il conclu.

Bintou COULIBALY


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