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SECURITE : La loi de la programmation sécuritaire pour un meilleur maillage du pays
mardi 6 septembre 2016, par
C’est conscient de l’ampleur des problèmes sécuritaires, des défis énormes à relever et des difficultés qui existent réellement que le ministre de la sécurité et de la protection civile, General de brigade Salif Traoré a rappelé au monde des medias les grands axes de son travail à la tête du département de la sécurité et de la protection civile. Il s’agit particulièrement de la loi de programmation de la sécurité et de protection civile. Selon le ministre, cette loi mettra un accent sur les ressources humaines, en termes de recrutement, de formations, de rémunérations et de gestions de plan de carrières.
Une visite au champ de tir à l’école de la police couronnée par une conférence de presse au département de la sécurité et de la protection civile. C’était le lundi 5 septembre 2016 sous l’auspice du ministre de la sécurité et de la protection civile, Général de brigade Salif Traoré, accompagné du Directeur national de la police, Moussa Ag Infahi et plusieurs responsables de département de la sécurité et de la protection civile.
Dans son exposé liminaire, le ministre de la sécurité et de la protection civile a expliqué les grands axes de son travail à la tête du département de la sécurité et de la protection civile. A l’en croire « nous sommes dans un pays qui est en crise.
« Cette crise a révélé l’impérieuse nécessité de procéder à une profonde réforme du secteur de la sécurité. Et pour cela mon département a choisit de faire de nouvelles reformes du secteur de la sécurité. Cette reforme ne prend pas en compte seulement les forces de sécurité, mais tout le département, la société civile et les élus. Chose qui nous a amené à mettre en place un point focal dans chaque département que nous appelons également comité sectoriel. Il est composé des sensibilités concernées par la sécurité. L’axe majeur de ce comité sera de travailler à renforcer la sécurité intérieure et aussi d’œuvrer sur la loi que nous sommes en train de finaliser qui sera une loi de programmation de la sécurité intérieure et de la protection civile étendue sur 5 ans », a indiqué le Général de Brigade.
Il a poursuivi qu’à travers la présente loi, le ministère de la sécurité envisage premièrement de mettre l’accent sur les ressources humaines, en termes de recrutement, de formations, de rémunérations et de gestions de plan de carrières.
Le premier axe de cette loi va se confiner à la lutte anti-terroriste. Pour ce faire, « nous avons choisi de mettre en place une unité de lutte-antiterroristes (FORSAT) qui est composée des éléments de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale. D’ailleurs, c’est bien parti car, cette force a commencé à s’entrainer », a ajouté le responsable du département de la sécurité.
Comme deuxième axe, il a fait savoir qu’il est prévu dans cette reforme la mise en place d’une unité de lutte contre la cybercriminalité. « Pour le moment nous avons une unité au sein la brigade d’investigation judiciaire. Au fil du temps cette unité se transformera soit en office ou soit en agence afin de prendre de l’ampleur pour mieux faire face aux enjeux de cette cybercriminalité aujourd’hui », a-t-il précisé.
S’agissant du troisième axe, il a indiqué que son département est en train de travailler sur la réorganisation des systèmes de sécurité privée, couramment appelés (les lave-gardes). « Ils seront mieux formés et encadrés par conséquent, ils vont inspirer plus de confiant. » a lancé le ministre de la sécurité et de la protection civile.
Pour ce qui est du quatrième axe, il sera basé sur le renforcement de la sécurisation frontalière. Il s’agira d’informatiser les frontières avec des systèmes qui seront connectés dont les bases de données sont stockées à Bamako et qui permettront de savoir qui travers les frontières. Pour cela le ministère en charge de la sécurité bénéficie de l’accompagnement de plusieurs partenaires stratégiques internationales comme l’UE.
« Nous voudrons aussi sécuriser les différents cours d’eaux qui sont chez nous, il s’agit notamment des fleuves Sénégal et Niger. A travers l’opérationnalisation ou le renforcement d’unité de brigade fluviale, le centre de secours nautique. Nous en créerons également pour la police et la protection civile », a promis général de brigade Salif Traoré.
Et d’ajouter que dans le cadre de la lutte contre la prolifération des armes légères, la commission nationale de la lutte contre la prolifération des armes légères rattachée à la présidence travaillera désormais avec son département. Et cela, il faut ajouter l’amélioration de la carte sécuritaire, il s’agira de faire un meilleur maillage du territoire national par les forces de sécurité en créant d’autres commissariats et de brigades de gendarmeries.
Visite au champ de tir à l’école nationale de la police
Elle a permis aux journalistes de comprendre les conditions de tirs réels des balles et déchiffrer quelles armes faut-il utiliser lors d’une manifestation ? Comment les forces de l’ordre font pour encadrer une manifestation ? Toutes choses qui les aideront dans leur quête perpétuelle de l’information.
Selon le patron du département de la sécurité et de la protection civile le métier est d’une portée importante aujourd’hui. D’après lui « une seule information distillée non-vérifiée peut s’avérer dangereuse et de surcroit dans un pays qui est en crise. C’est pourquoi nous nous inspirons de cette dynamique-là pour vous dire que nos portes sont ouvertes .Nous vous donnons la latitude de venir vérifier vos informations qui sont relatives aux questions sécuritaires », s’est-il empressé de préciser.
« Nous vous demandons de nous soutenir dans la vérité, l’importance est de sauvegardé la vie et de les maintenir » a déclaré le directeur régional de la police nationale, M Sidibé.
Moussa MALLE SISSOKO et Bintou COULIBALY (stagiaire)
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