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Problématique de la prolifération des armes légères et à petits calibres : Les hommes de médias à l’école de la CNLPAL

vendredi 3 juin 2016, par Assane Koné

Le réseau de communication Mali médias (RCM) avec l’appui technique et financier de La commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL) a organisé un atelier d’échange, de formation et d’information sur la problématique des armes légères et à petits calibres (ALPC) au Mali du 26 au 27 mai 2016. La cérémonie de l’atelier s’est déroulée au siège de la CNLPAL sis à Koulouba, en présence de la présidente de la CNLPAL, Mme Coulibaly Kany Diabaté, médecin général de brigade.

Cet atelier de deux jours avait l’objectif d’impliquer d’avantage les communicateurs dans la lutte contre la prolifération des armes légères, en créant un espace de dialogue, d’échange, d’information sur la problématique des ALPC.

Général Kany Diabaté a souligné le rôle de la presse dans la lutte contre la prolifération des armes légères. Elle a indiqué que la presse est mieux placée pour faire face à cette question familiale, personnelle, communautaire et nationale. Selon elle, c’est un problème très sérieux, une guerre à court moyen et à long terme, un processus qui ne va pas du sommet à la base. Pour cela poursuit-elle, il est impératif que chacun fasse de son mieux contre ce fléau qui menace l’humanité toute entière. « Il y a deux décennies, le contrôle des armes légères et de petit calibre était presque totalement absent du champ de réflexion de la communauté internationale », a-t-elle indiqué.

Selon les statistiques, il y aurait entre 600 à 800 millions d’armes légères en circulation dans le monde, hors du contrôle des Etats. Plus de 30 millions en Afrique subsaharienne et plus de 8 millions en Afrique de l’Ouest, ce qui fait de cette région l’une des plus instables du Continent.

Cette catégorie d’armes s’était avérée si destructrice pour l’humanité et si menaçante pour la paix et la sécurité dans le monde, que le Secrétaire Général des Nations Unies en 1994, à la demande du Mali, a invité la communauté internationale à ouvrir une nouvelle ère de micro-désarmement. Ainsi notre pays a créé par Décret N° 96-304/PRM du 14 novembre 1996, une Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération des Armes Légères. Sans se substituer aux services classiques de l’Etat qui ont en charge de la répression du fléau, cette structure a pour mission d’assister le Président de la République dans la conception et la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre la prolifération des armes légères. Cette Commission a ses démembrements au niveau des régions, des cercles et des communes.

En ce qui concerne le Mali, le conflit dit du « NORD » a constitué un point de départ important de la prolifération et de la détention illégale des armes par les différentes couches socioprofessionnelles pour des raisons différentes, parmi lesquelles, on peut citer entre autre : le réflexe d’autodéfense et la recherche du gain facile que procure le trafic des armes.

Les différentes initiatives en matière de lutte contre la prolifération des armes légères rentrent dans la dynamique de la consolidation de la paix au Mali. La fragilité de la paix exige un travail approfondi en matière de rétablissement de la confiance entre les différents acteurs. Il importe aujourd’hui de réduire de façon significative la demande en armes légères dans l’ensemble des zones à risque de conflits au Mali avec comme préalable une meilleure compréhension des causes profondes de la volonté des populations à détenir illégalement des armes. Cette nécessité s’impose et doit être soutenue par une réduction des circuits de l’offre en armes légères.

L’ensemble des acteurs reconnaît aujourd’hui, conformément au programme d’action des Nations Unies adopté par la conférence de New York en 2001, que les armes légères « ont toute une série de conséquences, d’ordre humanitaire et socio-économique et constituent une grave menace pour la paix, la réconciliation, la sûreté, la sécurité, la stabilité et le développement durable aux niveaux individuel, local, national, régional et international. »

Dans son intervention, elle a aussi souligné le rôle de la commission qui est de travailler avec tout le monde, de vulgariser le droit d’action nationale, de vulgariser la convention de la CEDEAO.

A la fin de cet atelier, les participants ont données quelques recommandations à savoir : Réalisation des émissions radiophoniques dans les différentes langues nationales à l’endroit de la population, conception d’un documentaire ou magazine télévisuel sur les méfaits et les conséquences des armes légères pour la communauté, la vulgarisation de la convention de la CEDEAO dans les pays, contrôle systématique de la circulation, de la vente et la fabrication des armes légères, réinsertion sociale, faire connaitre la commission elle-même à travers un public-reportage etc.

Général Kany Diabaté a rendu un hommage appuyé aux femmes et hommes tombés lors des évènements douloureux survenus dans les régions du Nord du Mali au cours de la tragique crise qui a secoué notre pays en 2012.

Bintou Coulibaly, Stagiaire


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