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Politique malienne : Soumaïla Cissé charge IBK sur la Voix de l’Amérique
mardi 12 novembre 2013, par
Dans une interview diffusée sur le site www.lavoixdamerique.com, Soumaila Cissé, candidat malheureux de l’URD a l’élection présidentielle de 2013 au Mali, n’a pas porté des gants pour critiquer la gestion que IBK, Président de la République fait de certains dossiers. Lisez !
Lavoixdamerique.com : Quand le président Keita explique qu’il est impératif de mettre un terme à la situation à Kidal, qu’en pensez-vous ?}
Soumaïla Cissé : Depuis l’installation du président, la situation sécuritaire s’est envenimée, on est loin de la stabilité annoncée. Nous avons peur que l’impunité s’installe dans notre pays. Les gens ont été libérés d’une façon maladroite et les immunités ont été accordées à un certain nombre. La zone de Kidal est devenue une zone de non-droit.
Que faut-il faire à Kidal ?
Il faut parler beaucoup plus fermement. Il faut désarmer. On ne peut pas avoir un pays avec deux armées. Le problème du MNLA doit se régler comme avec n’importe quel mouvement terroriste. Partout dans le monde, les terroristes on les combats, on ne s’assoit pas à une table pour négocier. Il faut que la communauté internationale revoie cette situation. Il y a une confusion totale entre AQMI, MUJAO, MNLA. On ne sait pas qui est qui. Je ne veux pas accabler le président mais il fait preuve de trop de bonne foi, voire de naïveté. Il est temps de montrer les crocs et les muscles.
La Voix de l’Amérique : Que pensez-vous de la présence de chefs rebelles sur les listes du RPM pour les prochaines élections ?
Cela brouille l’image. Dans la zone de Kidal, sur les quatre cercles, tout le monde est RPM. J’ai été le seul à présenter un candidat contre eux à Kidal. Nous connaissons la taille de nos chances dans cette zone-là. On ne peut pas accorder aux gens l’immunité et les retrouver le lendemain sur les listes du président. Ce n’est pas acceptable.
Concernant l’impunité, comment analyser-vous le mandat d’amener contre le général Amadou Haya Sanogo ?
Il y avait deux problèmes à régler, avant les élections, qui n’ont pas été résolus : la junte et le MNLA. Sinon, le président va passer ses cinq ans à gérer ces questions. La junte est toujours là et son pouvoir est bien présent. Il faut sortir de l’impunité. Aujourd’hui, s’il y a des problèmes à Kati, il faut les régler entièrement. Le président a dit lui-même que nul n’est au-dessus des lois. A ma connaissance, le général est toujours à sa place.
Par Nicolas Pinault
Source : lavoixdelamerique.com