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Police nationale : Et, ces policiers qui...
lundi 29 juillet 2019, par
Police nationale : Et, ces policiers qui ternissement l’image d’honorabilité d’une noble fonction ?
Très peu soucieux d’assurer la sécurité des citoyens, par le respect rigoureux de la loi, de nombreux policiers ont décidé de s’en mettre plein dans les poches, mais sur le dos de la population.
En effet, quand des policiers décident d’atteindre un objectif journalier de recettes financières, il faut craindre pour la sécurité de la population. Malheureusement, c’est le triste sort que vit les citoyens maliens depuis quelques années. Tellement fréquents au Mali, les stratagèmes de certains policiers pour extorquer de l’argent aux pauvres citoyens, sont aujourd’hui devenus banales. Mais, avec le risque d’amplification du phénomène de la corruption.
Directement en contact avec la population, le policier sans le savoir, donne le niveau du sérieux d’un pays. « Dis moi comment tes policiers se comportent, et je te dirai quel pays tu es ».
Mais, d’entrée de jeu, il faut le dire et il faut reconnaître qu’il y a au Mali des policiers honnêtes, travailleurs, courageux et dont l’éducation impose et exige le respect. Cependant, force est de reconnaître qu’il y a aussi au Mali, des policiers qui sont aux antipodes de toutes les exigences morales qu’exigent le port de la tenue.
Malheureusement au Mali, il y a quelques « brebis galeuses » qui ont pu intégrer la police, et on ne sait comment. En tout cas, par leurs comportements, il est plus que évident, qu’ils n’ont pas décidé de porter l’uniforme pour faire respecter la loi, maintenir l’ordre et assurer la sécurité publique.
Comme, le petit commerçant du bout de la rue, cette catégorie de policiers, qui bénéficie sûrement de soutiens hauts placés, a décidé contre vents et marées. Mais, surtout contre toutes les règles d’éthiques et déontologie de leur profession, de s’enrichir sur le dos du petit citoyen. Oui, du petit citoyen, parce que convaincus de leurs approches jurent avec la loi, ils évitent souvent de se frotter à des citoyens d’un certain statut social.
Déjà gracieusement payés par le trésor public, grâce aux impôts que nous mettons à la disposition de la charge publique, la nouvelle race de policiers, a décidé de s’enrichir par tous les moyens. Quand, ils ne sont pas impliqués dans des actes de banditisme notoire, ils sont appréhendés par d’autres policiers, en leur qualité de braqueurs à main armée. Pour la petite histoire, vous vous souvenez de tous ces policiers qui ont été arrêtés pour vol ou tentative de vol d’engins à deux roues, souvent avec violence.
Ils se sont aussi donnés comme sport favoris, d’extorquer de l’argent aux pauvres citoyens. Surtout, en cette veille de fête de Tabaski, ils sont déchaînés. Toutes les fautes dans la circulation qui mériteraient des réprimandes policières et des conseils, sont des aubaines pour cette catégorie de policiers de monter les enchères. Et, pour se faire un peu d’argent. Il est écœurant de voir, dans un tel contexte, qu’ils ne sont motivés que par le gain qui les obnubilés que par l’argent. Et, souvent par des peccadilles. Mais, ici, plus que jamais, le principe selon lequel « on ne crache par sur l’argent » à toute sa valeur. Oui, se sont « les ruisseaux qui font les grands fleuves », semble être le leitmotiv de cette catégorie de policiers.
Mais, à réfléchir de prêt, surtout en absence de véritables sanctions, l’on pourrait penser qu’ils bénéficient de complicités hauts placées. Nous doutons que la hiérarchie ignore toutes les incartades de certains policiers dans nos grandes villes et sur les routes inter-urbaines. L’On pourrait même soupçon une stratégie bien huilée depuis de longues années. Pour la simple raison que les policiers aux carrefours, dans nos rues et toutes ces patrouilles, souvent motivées que par l’extorsion de fonds aux petits citoyens, ne peuvent pas se faire sans l’autorisation de la hiérarchie.
Aujourd’hui, il y a même des maliens qui sont convaincus qu’il y a une certaine complicité entre des policiers dans certains carrefours de Bamako et sur certaines routes, et leurs supérieurs. Si, cela est vrai, les policiers qui se sont fixés des objectifs journaliers de recettes financières, ne sont qu’en mission. Et, dans un tel cas, toute la faute et la responsabilité doit être à la charge de la hiérarchie. Fortement, interpellés la Direction générale de la Police nationale et même le Ministère de sécurité et de la protection civile, se doivent de poser des actes allant dans le sens doter le pays d’une police qui sert le peuple, et non qui se sert du peuple.
Et que dire du comportement de ces policiers casseurs dans les rues de Badalabougou ?
Assane Koné