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Marche pacifique de la CSTM : Plusieurs griefs portés à l’endroit des autorités

vendredi 13 mai 2016, par Assane Koné

La Confédération Syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) et des organisations alliées ont battu le pavé, le jeudi 12 mai 2016. Cette marche a rassemblé plusieurs mouvements syndicaux des différents corps professionnels du Mali affiliés à la CSTM. Les manifestants ont pris le départ à la Place de la liberté (en face du ministère de l’Education Nationale), sont passés par le ciné Babemba, sous les yeux vigilants des forces de sécurité, ont achevé leur itinéraire au pied du monument de l’indépendance.

Les travailleurs ont battu le pavé, sous un soleil de plomb, pour protester contre la gouvernance actuelle des affaires de la nation par le gouvernement de la République du Mali. Tout au long du trajet, les manifestants avaient relayé avec des banderoles, des affichettes et des mégaphones les messages ou les slogans soulignant le « bradage de l’école, de la santé, de la sécurité des personnes et de leurs biens ». « Non à la mauvaise gouvernance » et « non à l’injustice », sont des slogans clairement mentionnés sur des banderoles.

Arrivée au monument de l’indépendance, le secrétaire général de la Cstm, Hamadoun Amion Guindo a rappelé le blocage prémédité des négociations autour du préavis de grève de la cstm des 21 et 22 mars 2016 par madame le ministre chargé du travail et du dialogue social. Toute chose qu’il a qualifié de manque de professionnalisme qui traduit à la limité l’incompétence de madame le ministre chargé du travail et du dialogue social dans la gestion des négociations du préavis de grève des 3 et 4 mai 2016.

Le secrétaire général s’est indigné contre la flambée constante des prix des denrées de première nécessité aggravant chaque jour la cherté de la vie qui a atteint aujourd’hui un niveau insupportable pour la grande majorité des populations de notre pays ; les coupures intempestives d’eau et d’électricité et leurs coûts difficilement supportables par les populations.

D’autres griefs des marcheurs, selon Hamadoun Amion Guindo, concernaient l’accaparement des terres et l’expropriation des paysans de leurs champs et même parfois de leurs villages, la mauvaise condition de vie et de travail des masses laborieuses et la paupérisation galopante de la population, les multiples violations des lois, des conventions internationales ratifiées par le Mali, des droit humains et des libertés individuelles et collectives notamment dans le secteur des mines.

Il a dénoncé l’accroissement du taux de chômage des jeunes et l’état de dégradation poussée de la situation scolaire et de la santé.

Au nombre des récriminations formulées par les syndicalistes à l’endroit des autorités figuraient aussi le non-respect des engagements pris par l’état, la corruption, l’impunité et la discrimination qui ont atteint un niveau de gouvernance, l’insécurité grandissante qui s’est étendue à l’ensemble du territoire, la perte progressive d’une partie de la souveraineté du Mali.

A noter que la Cstm a bénéficié du soutien du Réveil citoyen du Mali. Une plateforme dirigée par Yacouba Diakité a marché aux côtés de la Cstm pour « protester contre la corruption, la délinquance financière et l’impunité ».

« Nous réaffirmons notre attachement à l’unité territoriale du Mali et à sa souveraineté entière et condamnons fermement l’attitude du gouvernement pour son immobilisme face aux problèmes des maliens. Nous disons non à ces dérives et exigeons le respect des droits et libertés pour le bien-être des maliennes et des maliens », a conclu M. Hamadoun Amion Guindo dans sa déclaration.

Moussa Mallé SISSOKO


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