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Marche de l’opposition du 21 mai 2016 : La tenue de concertations nationales, une revendication de trop

jeudi 12 mai 2016, par Assane Koné

Entre autres revendications, l’opposition dit républicaine veut marcher dans les rues de Bamako pour demander la tenue d’ « assises/concertations nationales en vue de sauver notre pays ». Ironie de l’histoire c’est cette même opposition, qui hier regroupée dans le FDR s’était battu corps et âme pour que le Mali ne puisse pas s’offrir une concertation nationale pour une meilleure gestion de la transition qui allait permettre au Mali d’aller sur de nouvelles bases.

Depuis bientôt une décennie, rares sont les hommes politiques maliens qui se battent en réalité pour le Mali. Ils se battent, pratiquement tous, pour des strapontins.

Comment comprendre la démarche des hommes et femmes politiques qui se sont opposés, hier, à la tenue d’une conférence nationale sous la transition de Cheick Modibo Diarra et de Django Cissoko et qui se battent aujourd’hui pour l’imposer au Président le mieux élu de l’histoire démocratique de notre pays.

Loin de nous l’idée de défendre la gouvernance chaotique du Président IBK, nous disons que l’initiative de l’opposition allait être crédible si elle enlevait de la liste de ses revendications « la tenue d’assises/concertations nationales en vue de sauver notre pays ».

Ceux qui ont refusé toutes les formes de concertations nationales au moment où cela était nécessaire et utile pour le Mali, ne peuvent aujourd’hui en faire une revendication. Et, comme ils sont peu convaincus de la pertinence de cette revendication, ils la mettent toujours en dernière position sur leur longue liste de revendications.

La politique politicienne ne fera que faire du mal à ce pays. Il est temps que les hommes et femmes politiques maliens s’oublient un peu pour penser au sort des millions de maliennes et maliens, jeunes et vieux, qui n’aspirent qu’à bénéficier des progrès du développement du monde aujourd’hui.

Après 55 ans d’indépendance, le Mali reste un pays sans école digne de non, un pays sans système sanitaire à hauteur de souhait, un pays où le logement décent n’est que l’apanage des politiciens de carrière et de leurs complices opérateurs économiques, ou de leurs protégés. Cette liste des déficits au Mali n’est pas exhaustive. Elle est longue et très longue. Et, cela traduit tout l’amertume que les maliens ressentent aujourd’hui, après avoir mis tout leur espoir en IBK, dont la gestion est des plus contestable.

S’il a encore des ressources, « pour l’honneur et la dignité » du Mali, IBK et les siens doivent se réveiller pour ne pas donner du grain à moudre à l’opposition.

Assane Koné


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