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Mali une République qui va à vau-l’eau : Un journaliste condamné à 6 mois d’emprisonnement ferme dans un procès en catimini

mardi 2 avril 2019, par Assane Koné

Un journaliste condamné à 6 mois d’emprisonnement ferme et à payer 2 millions de dommages à un opérateur économique dans un procès en catimini au Mali.

Décidément, il y a de quoi à désespérer du Mali. Nous croyons dur comme fer qu’il y avait des possibilités de sortir ce pays là du trou où certains de ses fils et filles tiennent à le plonger et maintenir. Mais, avec ce qu’il nous est donné de constater, nous le disons haut et fort qu’il y a de quoi à désespérer du Mali.

Comment faire pour avoir l’intelligence de comprendre qu’un journaliste malien soit condamné dans un procès auquel il n’a pas été convié ? En attendant d’avoir cette intelligence, nous constatons que l’homme politique Aliou Boubacar Diallo, candidat malheureux de l’ADP-Maliba à l’élection Présidentielle de 2018 et non moins opérateur économique, vient de réussir l’exploit de faire condamner un Directeur de Publication dans un procès passé incognito au Mali.

Notre confrère Harber Maïga, Directeur de Publication du Journal « Azalaï Express », le 2 avril 2019, à 14 h 20 minutes, vient de recevoir de l’Etude de Maïtre Dosson Traoré, la signification d’un jugement réputé contradictoire.

Le jugement n°114/TGI.CIV.CH.CORR rendu le 5 mars 2019 par le Tribunal de Grande Instance de la Commune IV du District de Bamako est des plus surprenants. En plus de la grave condamnation de notre confrère Harber Maïga, Directeur de publication du Journal Azalaï Express, a une peine privative de liberté (Condamnation à 6 mois d’emprisonnement ferme… » et au payement d’une somme de 1 million de FCFA à Aliou Boubacar Diallo et 1 million de FCFA à la Société Wassou l’Or SA, tout porte à croire que le journaliste n’a pas été ni de près ni de loin associé à ce procès surprenant.

La décision parle d’une audience de consignation le 29 janvier 2019, à laquelle le journaliste était absent. Or, ce jour-là, le journaliste assisté par ses avocats et accompagné d’une cohorte de ses confrères était présent au Tribunal. Mais, à la grande surprise de tous, l’audience n’a pas eu lieu. Le dossier ayant disparu. Et, depuis, le journaliste n’a plus reçu de citation à comparaitre, jusqu’aujourd’hui où l’on vient lui tendre une décision de condamnation qui date du 5 mars 2019. Notre confrère est formel : « Depuis qu’on a quitté le tribunal le 29 janvier 2019, je n’ai plus reçu de citation à comparaitre, donc, je n’étais pas informé de l’audience du 19 février 2019, ni du délibéré du 26 février 2019, à plus forte raison du verdict du 5 mars 2019 ».

Avec une telle décision, l’on est en droit de se demander où va le Mali ? Et, du coup la chanson selon laquelle « tout peu arriver dans la vie prend tout son sens ». Il faut un réveil collectif, si non le Mali est perdu et à jamais. Ça se disait qu’au Mali, l’on est condamné dans des procès réputés contradictoire sans y être convié. Nous ne croyons pas. Mais aujourd’hui, nous avons la certitude que cela se fait. Et, tout doit être mis en œuvre pour que de telles pratiques cessent.

Assane Koné


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