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Lutte contre les stupéfiants : Les enquêteurs outillés sur les mécanismes pour éradiquer le fléau
samedi 15 février 2020, par
En vue d’offrir une formation ciblée aux unités spécialisées d’investigation, sur la base de besoins réels, délivrer la formation au Mali, d’intégrer des partenaires maliens à identifier et expliquer les stratégies et les mesures de performances préétablies, d’instituer un programme d’assurance de la qualité dirigé par le Mali, s’est tenu du 10 au 14 février 2020 à l’hôtel de l’amitié, un atelier sur les techniques d’enquêtes sur les stupéfiants. Cet atelier a été organisé par l’office central des stupéfiants (OCS) en partenariat avec l’ambassade des USA à travers INL.
Durant ces 5 jours de travaux, les participants ont abordé des thèmes comme : l’introduction à la destruction des taches d’un enquêteur sur les drogues, l’exploitation du téléphone cellulaire, l’introduction au trafic illicite d’armes légères et de petits calibres. Ils ont aussi été édifiés sur la collecte d’éléments de preuve dans le cadre des enquêtes sur le blanchiment d’argent, la tendance de la drogue au Mali, les précurseurs des drogues et autres accessoires y afférents, etc.
Selon le Magistrat Colonel Adama Tounkara, directeur de l’Office Central des Stupéfiants (OCS), cette deuxième session s’inscrit dans la droite ligne des objectifs que l’ambassade des USA, l’OCS et ses partenaires ont établis pour développer un réflexe proactif chez les enquêteurs et pour arriver à leur faire comprendre la nécessité de la coordination et de la mutualisation des efforts face à l’extrême vulnérabilité. Pour lui, il s’agit d’une approche qui repose sur leur conviction de complémentarité des services pour un maillage territorial au bénéfice exclusif d’une lutte efficace contre le fléau.
« Notre vision, en tant que service spécialisé et de coordination va au-delà de l’OCS, c’est d’arriver à renforcer la capacité de l’ensemble des acteurs concourant à la lutte contre la drogue en termes d’échanges d’informations », a-t-il déclaré. Il s’agit ici, de créer un automatisme pour la coordination et la capitalisation des multiples efforts de lutte, d’inverser la tendance pour créer ce nouveau type d’enquêteur moderne, proactif doté d’une capacité d’anticipation. Un enquêteur capable d’utiliser les techniques modernes d’investigation pour élucider les cas de trafics illicites de drogue et d’autres crimes dont il aura connaissance, un enquêteur qui sera capable de documenter ses procédures avec des éléments probants permettant à la justice de rendre des décisions proportionnelles à la dimension de l’infraction.
le Magistrat Colonel Adama Tounkara a souligné que c’est à ce prix qu’ils peuvent arriver à démanteler des réseaux de trafic de drogue et à lutter efficacement contre la montée fulgurante de criminalité transnationale. Pour cela, il dira qu’il parait plus que jamais indispensable de créer cette synergie entre les différents acteurs pour mieux faire face au défi de la lutte contre la criminalité en général et du trafic de drogues en particulier qui nécessite un énorme travail d’échange d’informations et de renseignements.
La coordination et le partage d’information avec l’OCS, selon lui permettra également au gouvernement de disposer de données fiables à travers des statistiques annuelles reflétant la réalité du phénomène de drogues dans notre pays. Pour lui, c’est seulement à ce prix que nos autorités avec l’accompagnement de leurs partenaires, pourront apporter des réponses appropriées à travers l’adoption d’une meilleure politique pénale et de renforcement de capacité des acteurs.
Avant de clore son propos, il dira qu’en sa qualité de directeur d’un service spécialisé, qu’il nourrit beaucoup d’espoir pour que le présent atelier puisse impacter positivement les comportements d’enquêteur au quotidien dans la lutte contre le trafic illicite de drogues dans le pays.
De son coté, Silvia Eriz, première conseillère à l’ambassade des états -unis d’Amérique au Mali (USA), a indiqué que les trafiquants de drogues sont impliqués dans des activités criminelles autres que le Traffic illicite de stupéfiants. Ces activités comprennent le blanchiment d’argent et le Traffic d’armes. À cause du fait que les trafiquants sont habitués au compartimentage de leur commerce entre les acteurs clés et à cibler certains officiels et les points faibles du système. Elle a estimé qu’il est hautement important que ceux qui combattent les trafiquants se partagent des informations et collaborent pour rassembler les pièces de l’énigme.
« Les trafiquants de drogues et leurs opérations détruisent les opportunités légitimes pour les emplois, les investissements internationaux et la prospérité pour tous », a-t-elle regretté. Avant de réitérer la disponibilité de l’ambassade des USA auprès des autorités maliennes à combattre ce fléau.
Bintou COULIBALY
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