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Lutte contre la migration clandestine au Mali : L’OIM engage le débat pour migration régulière pour tous

mercredi 19 février 2020, par Assane Koné

Pour les migrations s’effectuant en bon ordre dans le respect de la dignité humaine, bénéfiques pour les migrants et les sociétés, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), a tenue une conférence de presse à l’hôtel Salam, le jeudi 13 février 2020. Pour lancer officiellement le réseau des Nations Unies pour la migration au Mali afin de soutenir le Gouvernement dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de politiques favorisant des migrations dignes, sûres, ordonnés et régulières pour tous.

Placée sous la présidence de Amadou Koïta, Ministre des Maliens de l’Extérieur, qui avait à ses côtés Pascal Reyntjens, Chef de Mission de l’OIM au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe, Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies au Mali.

Plus de 272 millions de migrants dans le monde vivent hors de leur pays de naissance. Pour cela, Mme Mbaranga Gasarabwe dira que la migration est un droit qui offre d’immenses possibilités et avantages pour tous et elle constitue un facteur de développement important quand elle est bien gérée. A cet effet, elle a salué le lancement du réseau des Nations Unies pour la migration au Mali dont un des objectifs clés est la collecte, l’utilisation des donnés précises et leur ventilation qui servira à l’élaboration des politiques fondés sur la connaissance des faits. Cette étape marque pour Mme Mbaranga Gasarabwe, la concrétisation de l’adhésion du gouvernement du Mali au Pacte mondial. Et elle est importante dans la mise en œuvre de la plateforme à travers un travail conjoint des agences du système des Nations Unies.

« Cet élément clés du Pacte mondial qui est la création d’un fonds de démarrage pour le financement initial ou complémentaire de projets visant à soutenir la mise en œuvre du Pacte par les Etats membres. Il est important qu’il soit accompagné du soutien d’un mécanisme de financement pour aider les Etats de la manière en répondant le mieux à leurs propres objectifs nationaux, tout en respectant le droit international » a-t-elle indiqué.

Selon Pascal Reyntjens, Chef de mission de l’OIM au Mali, la migration est vieille comme l’humanité. Sa gouvernance reste une question délicate pour tous les pays du monde en cette époque de globalisation. Pour cela, il a indiqué que pour affronter les défis du phénomène migratoire. Le Pacte mondial a établi le lien entre, d’une part la souveraineté des Etats et leur droit légitime, à fixer les règles et contrôler l’accès à leur territoire. Et d’autre part, le respect des droits humains pour toutes et tous. Il permettra de conjuguer des efforts communs des différents acteurs de la migration et s’articulera sur 3 piliers à savoir la résilience, la mobilité et la gouvernance.

« Ceci est la valeur ajoutée et nécessite pour tous les Etats membres d’assurer des migrations bien gérées dans un cadre de gouvernance internationale. Et il vise à renforcer la coopération de toutes les parties prenantes, ce aux niveaux global, régional, national et local. En s’effectuant en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine de toutes les sociétés » a-t-il indiqué.

Pour sa part, Amadou Koïta, Ministre des Maliens de l’Extérieur, s’est félicité de l’adoption du Pacte mondial pour la migration. Selon lui, c’est un acte historique de la communauté internationale, bien vrai qu’il ne soit pas juridiquement contraignant. Il a estimé que le Pacte mondial traduit la volonté commune d’imprimer une gestion efficace aux flux migratoires entre les pays d’origines, de transit et de destination des migrants. En mettant un accent particulier sur les impératifs de sécurité et de respect des droits humains.

« Le document du Pacte mondial pour la migration contient des dispositions spécifiques pour renforcer la coopération bilatérale, régionale et mondiale entre les pays d’émigration et les pays d’accueil, afin d’envisager des voies nouvelles pour faire de la migration un moteur de développement et de convenir d’une stratégie commune de lutte contre les réseaux de passeurs », a-t-il indiqué. Avant de dire que le Pacte mondial pour les migrations est une consécration de la conviction où qu’aucun pays ne peut, à lui seul, faire face à la question migratoire.

Mohamed CAMARA


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