Dans le sillage de la célébration de la semaine nationale de la liberté de la presse (2 au 07 mai 2016), la maison de la presse a consacré la journée de vendredi 6 mai 2016 pour célébrer les nyéléni de la presse à travers un panel sous le thème : « Femmes et Medias au Mali ». Animé par Fanta Diallo de la Radio Bamakan et Mame Diarra DIOP, Mikado FM, le panel était modéré par le président de l’URTEL, Bandiougou Danté. Les débats ont porté sur le vécu, les exigences et le talent des professionnelles au sein de différents organes. Les femmes des médias ont également analysé les contraintes liées à l’exercice de la fonction, surtout dans notre société.

Ont pris part à cette journée d’échanges : Gaoussou Drabo, parrain de la semaine, Chahana Takiou, groupement patronal de la presse écrite, Ramata Diaouré, journal 22 septembre, Mariétou Konaté, présidente de la l’association professionnelle de la communication (Apac). L’événement s’est déroulé en présence de plusieurs femmes de medias et étudiants en journalisme.

Dans sa note liminaire, Mariétou Konaté, présidente de l’association professionnelle de la communication (Apac) salué la Maison de la presse pour avoir donné l’opportunité aux femmes des médias de discuter d’un thème aussi important.

Elle a aussi rappelé que son organisation s’attache à valoriser la profession de journaliste, former ses membres et contribuer à améliorer l’image des femmes à travers les médias. Mariétou Konaté sollicitera également l’organisation de sessions de formation pour les femmes journalistes.

Cependant, elle a indiqué que les inégalités entre les hommes et les femmes de l’information et de la communication se retrouvent dans plusieurs aspects, notamment : « le faible accès aux plus hautes responsabilités, aux moyens de productions, présence limitée et constatée selon les rôles joués ou les positions occupées dans les médias ».

La première intervenante , Fanta Diallo a estimé que les femmes sont les mieux placées pour combattre la reproduction des inégalités et pour promouvoir une société véritablement équitable. A l’en croire, « les femmes sont beaucoup plus sensible aux messages féminins qu’à un autre car selon elle, la femme comprend mieux la femme. Les informations véhiculées par les femmes journalistes permettent à ces femmes de s’impliquer davantage dans la vie économique, sociale, culturelle et même politique ». Elle a ajouté que les femmes de medias rencontrent des difficultés, notamment : licenciement, harcèlement sexuel…

Quant à la seconde oratrice, Mame Diarra DIOP, elle a rappelé que la presse étant le 4^e pouvoir, « les femmes ont un rôle très important à jouer dans la société pas seulement pour des sujets de formations mais de maux qui gangrènent la société, l’environnement, l’éducation etc ».

Ensuite, elle a exhorté ses consœurs à imposer leur professionnalisme, tout en faisant preuve de courage et de persévérance.

M. Drabo, parrain de la semaine a reconnu que tout n’est pas facile pour les femmes de medias. Ce qui le conduira à paraphraser une pensée de l’ancienne Ministre M^me Sy Maimouna Bah qui disait que « dans certaines professions les femmes doivent fournir deux(2) fois plus d’efforts que les hommes pour arriver au sommet ». Il a aussi ajouté que les femmes, dans l’exercice de la communication, sont parfois beaucoup plus déterminées que les hommes, elles ont moins peur d’aborder les sujets et ne craignent pas d’avancer.

La cérémonie a pris fin par des témoignages des consœurs et des confrères, toute chose qui servira de repère aux jeunes générations de journalistes.

Moussa Mallé SISSOKO