Dans une lettre à la date du 2 février 2016, Alghabass Ag Intalla, au nom de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a saisi le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Chef de la Minusma, pour exiger le retrait de la Plateforme de Kidal.

« La CMA recommande le retrait rapide des troupes de la Plateforme de Kidal, ce qui aidera beaucoup les concertations à se poursuivre positivement au rythme qu’exige la délicatesse d’un bon retour de la paix ». Telle est la substance de la lettre de la CMA.

Dans sa lettre Alghabass Ag Intalla a porté à la connaissance du Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, qu’ « à la demande de la Plateforme, elle a tenu avec celle-ci à Kidal des réunions de concertations sur une gestion commune de la ville de Kidal ». Il a levé le voile sur les résultats obtenus à l’issue de cette réunion. Ce sont : La CMA consent l’admission de trois membres de la Plateforme dans chacune des six sous-commissions de gestion de la ville de Kidal, les questions militaires/sécurité, jugées complexes et encore prématurées, feront l’objet de concertations ultérieures au sein d’une commission mixte qui adressera son rapport à la grande rencontre CMA/Plateforme prévue à Kidal courant du mois de février 2006.

« Tard dans la nuit du 1^er au 2 février 2016, la CMA a appris que la Plateforme ne l’entendait pas de cette façon, et qu’il fallait absolument entrer dans la ville de Kidal », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la CMA a aussitôt mis ses troupes en alerte tout en leur instruisant de ne tirer qu’en légitime défense.

Qu’à cela ne tienne, il dira qu’ « à la surprise générale, la Plateforme est entrée ce matin à Kidal, (Le 2 février 2016), par l’issue sud, non loin de la garnison de la MINUSMA, créant ainsi une tension vive qui peut dégénérer d’un moment à l’autre si une solution n’est pas vite trouvée ».

Pour cela, il dira que la CMA recommande le retrait rapide des troupes de la Plateforme de Kidal, ce qui aidera beaucoup les concertations à se poursuivre positivement au rythme qu’exige la délicatesse d’un bon retour de la paix.

« Pour se faire, la CMA espère que la Communauté internationale, qui ne doit plus aujourd’hui douter de notre bonne foi, usera de tout son poids afin que le processus ne soit pas encore plus mal à l’aise », a-t-il conclu.

Assane Koné