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Journée de l’enfant africain : le respect des droits au centre des préoccupations
vendredi 21 juin 2019, par
A l’instar de la communauté internationale, sous la haute présidence du Chef de l’Etat, le Mali a célébré la journée de l’enfant africain. Elle était placée sous le thème : « Action humanitaire en Afrique, les droits des enfants d’abord ». C’était le lundi 17 juin 2019 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba.
La célébration de cette journée instituée par l’Union Africaine, pour réclamer le droit à une éducation égale pour tous, a enregistré la présence du Président de la République, qui avait à ses côtés le Chef du gouvernement et les membres du gouvernement, les représentants des organisations nationales et internationales engagées pour la promotion des droits de l’enfant.
En ce jour commémoratif, la Coalition Malienne des droits de l’enfant (COMADE), n’est pas restée en marge de l’évènement. Le moment était opportun pour cette coalition de faire devant le gouvernement, l’état de la situation des droits de l’enfant au Mali et de faire appel à l’Etat du Mali pour le respect des engagements signés par les Etats membres afin que les enfants ne soient marginalisés partout où ils se trouvent dans le monde.
Antoine Akplogan, président de la COMADE et non moins directeur exécutif du GRADEM, a indiqué que le Mali, à l’instar d’autres pays marqués par la crise humanitaire, a connu de nombreux problèmes de sécurité notamment dans le centre, faisant de nombreuses victimes enfants, dont les massacres d’ Ogossagou, 110 enfants tués et de Sobanou Da, 24 enfants tués, etc., et les tueries de masse. A cela s‘ajoute, les déplacements forcés des familles, 6789 personnes déplacées dont 2190 enfants, la séparation des enfants de leurs familles, la traite, le recrutement d’enfants dans les groupes et forces armées.
Il a aussi évoqué l’exploitation économique des enfants, notamment des filles et garçons à bas âge, la mise en danger de la vie des enfants par l’occupation à usage d’habitation des routes naturelles de l’eau de ruissellement, le faible niveau des élèves de plus en plus inquiétant, qui sont entre autres des fléaux empiétant sur les droits de enfant.
Par ailleurs, par la voix de son président, la COMADE a lancé un appel au gouvernement pour le respect de ses engagements sur tous les droits relatifs à la charte Africaine des Droits et du Bien-être (CADBE). « Nous, membres de la COMADE, rappelons ce que la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE) stipule en ses articles 5 et 22 : Article 5 : Tout enfant a droit à la vie. Ce droit est imprescriptible. Ce droit est protégé par la loi. Les Etats parties à la présente Charte assurent, dans toute la mesure du possible... et dans son Article 22 : Les Etats parties à la Charte s’engagent à respecter, et à faire respecter les règles du Droit international humanitaire applicables en cas de conflits armés qui affectent particulièrement les enfants », a rappelé la COMADE.
Pour l’atteinte des objectifs, la COMADE a recommandé que le gouvernent doit travailler en synergie avec tous les acteurs de la protection des enfants, la bonne coordination des actions, la professionnalisation, le renforcement des capacités des acteurs, la valorisation des organisations de la société civile locale par les partenaires financiers et techniques d’une part, par la disponibilité des autorités gouvernementales à être à l’écoute des acteurs de la protection d’autres parts.
De même la COMADE en tant que coalition des structures pour défendre les droits de l’enfant au Mali, inscrit son travail dans la complémentarité de celui de l’Etat. Elle œuvre pour faire avancer les droits de l’enfant dans notre pays et assure une veille citoyenne de l’application des droits de l’enfant pour construire un pays prospère qui puisse s’élever au rang des nations exemples.
L’occasion était opportune pour la COMADE de faire le plaidoyer auprès des autorités pour garantir le respect des engagements nationaux, internationaux relatifs à la promotion et à la protection des droits de l’enfant, adopter la Loi sur la Protection de l’Enfant pour combler le vide juridique laissé par le Code de Protection de l’Enfant devenu caduque, assurer fermement la sécurisation du pays. En plus, mettre fin à l’impunité et traduire devant les tribunaux tout individu qui met en danger la vie d’autrui particulièrement celles des enfants, des femmes et des familles, assurer la résolution définitive des problèmes de scolarisation des enfants, garantir le renouvellement du parlement national des enfants. Cette institution qui n’a pas été renouvelée depuis 2 mandats (soit 4 ans) a besoin d’un soutien pour être le parlement que nous avons connu quand vous avez signé le décret de sa création. Et, enfin la COMADE a demandé un soutien pour avoir un siège officiel pour sa pérennité.
Bintou COULIBALY
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