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Journée Nationale des Communes du Mali : Les maires pour un transfert total des compétences

lundi 8 décembre 2014, par Assane Koné

Les maires du Mali ont exprimé lundi, au président de la République leur souhait de voir doter les collectivités décentralisées du pays des compétences et des ressources appropriées pour plus de collégialité entre les acteurs du développement territorial. C’était à la faveur des travaux d’ouverture de la journée nationale des Communes du Mali.

Après deux ans d’interruption, les responsables des collectivités décentralisées du Mali sont depuis le lundi 8 décembre 2014, en conclave dans le cadre de la journée nationale des Communes du Mali.

Institutionnalisée depuis 2001, la journée nationale des Communes du Mali est un moment au cours duquel les maires et leurs partenaires sont conviés aux partages des leçons apprises et des espoirs dont ils sont porteurs dans la construction en cours de la réforme de la décentralisation de la gestion publique espérée depuis l’accession du pays à l’indépendance.

Selon le président de l’Association des municipalités du Mali (AMM) Boubacar Bah dit Bill, le moment marquera une étape importante dans la marche vers la paix, plus d’unité et plus de stabilité. « La thématique retenue pour cette édition, porte sur une problématique brulante dans notre pays. Il s’agit de la contribution des collectivités territoriales au processus de paix, de dialogue et de réconciliation nationale. La crise profonde que notre pays traverse depuis mars 2012 a eu un impact désastreux sur son évolution. Atteintes de plein fouet, les collectivités décentralisées des zones affectées par la crise ont fortement contribué à la recherche de solutions aux défis de la continuité du service public et au maintien du vivre ensemble des communautés », a indiqué le président de l’AMM, Boubacar Bah dit Bill.

Pour le président de l’AMM, les activités des maires ont été marquées par l’assistance des populations en incarnant vaille que vaille l’action publique et en fournissant le minimum de service public. Ce qui justifie le forum d’octobre de 2012 pour indiquer et demander la décentralisation intégrale pour la sortie durable de crise.

Le président du haut conseil des collectivités, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara a réaffirmé que la journée se teint dans un contexte particulier rythmé par les aspects sociaux et politiques engageant la nation dans un processus de réconciliation. « La concrétisation de l’ambition nationale a besoin d’un climat apaisé. Et le processus doit être accompagné par un transfert total des compétences pour réponse efficacement à la volonté de paix », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter que les camarades élus ont un rôle à jouer non seulement pour le retour des réfugiés qui ont dû abandonner leurs lieux de résidence habituels, mais aussi dans les démarches et concertations qui permettront le retour de l’Etat dans les zones anciennement occupées afin de rebâtir un pays stable.

L’occasion pour le président de l’institution de passer au peigne fin ses ambitions pour la décentralisation au Mali.

« Je ne serai pas candidat à ma propre succession »

La démarche des conseillers municipaux du Mali doit être accompagnée pour l’atteinte des défis, indique le président, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara. C’est pourquoi, dit-il, je n’envisage pas d’être un problème à ce processus. « Plus de 10 ans au service des Communes du Mali suffisent pour défendre un idéal. Parce que notre institution s’impose comme conscience populaire. C’est du reste la volonté des autorités. Par le souhait des partenaires et acteurs impliqués, nous avons réussi à mettre en place une coopération inter-collectivité. Cette forme de coopération a favorisé la mise ne place d’une chaine de solidarité nationale d’écoute entre les collectivités. Le moment est opportun de donner le relais, à ceux qui expriment la démarche participative », a-t-il affirmé.

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a souligné que la décentralisation constitue le renforcement de la libre administration pour un processus participatif. « Ce processus est au cœur des préoccupations pour la sortie définitive de la crise que traverse notre pays. Il reste la seule voie qui peut nous permettre de préserver l’unité du pays tout en répondant aux aspirations des populations à plus de responsabilités et de libertés d’initiatives », a réaffirmé le président de la République. Avant de réitérer sa volonté à accompagner l’option de la décentralisation et de régionalisation.

Bréhima Sogoba

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