La montée de la criminalité basée sur la consommation de drogue sur les sites d’orpaillages, les conséquences de la consommation de drogue sur les axes routiers, les conséquences psycho-médicales de la consommation des drogues ont été les principaux points débattus. C’était jeudi 25 juin 2015, dans la salle Lamissa Bengaly en présence des autorités administratives, communales, traditionnelles de Sikasso, de la direction de l’OCS, de l’ONUDC, de l’ANASER etc…

Aux dires du commandant de la légion de gendarmerie de Sikasso, le colonel Adama Berthé, les sites d’orpaillage constituent pour la région une menace pour l’ordre public s’ils ne sont pas règlementés. On y trouve des personnes de tout acabit, de toute provenance.

Les orpailleurs consomment de la drogue (cannabis, des comprimés communément appelés quatorze etc…) pour descendre dans les puits aurifères de moins de 50 cm de diamètre et tenir aussi longtemps que possible toute la journée.

Cet état de fait amène très souvent des débordements incontrôlables débouchant sur des crimes et délits, selon le colonel. Il a souligné des interpellations faites par la brigade territoriale de Sikasso en 2014, le 19 septembre suite à une saisie de 186 kilos de cannabis entre Dandresso et Carrasso dans le cercle de Sikasso et le 22 décembre 140 kilos de cannabis en provenance du Burkina Faso. Les auteurs au nombre de 3 ont été arrêtés et déférés devant la justice de paix à compétence étendue.

S’agissant des conséquences de la consommation de drogue sur les axes routiers, le chef Division Formation ANASER, Fousséiny Traoré a rappelé que 1,3 millions de décès et 20 à 50 millions de blessés sont dûs à des accidents de route et 90% dans les pays à revenu faible.

Et le Professeur Souleymane Coulibaly d’ajouter que des études ont montrées que la consommation de cannabis par les conducteurs accroît les accidents de route. Le Professeur a enfin noté que de façon générale, les conséquences de l’usage de la drogue sont nombreuses et portent sur des aspects individuels, communautaires, familiaux et sanitaires.

Du côté de l’Office Central des stupéfiants, le colonel Moussa Zabour Maïga, Directeur, a mis l’accent sur l’arsenal juridique à savoir la loi n°01-078du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et les précurseurs et la loin°2013-016 du 21 mai 2013 portant modification du code de procédure pénale.

Le second aspect évoqué par le directeur c’est le dispositif institutionnel entre autres le Programme National Intégré de lutte contre la Drogue, L’OCS dont l’une des principales missions est la coordination opérationnelle de lutte contre la drogue.

LaSouss