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Journalisme sensible aux conflits : MARN renforce la capacité d’une cinquantaine de journalistes
dimanche 31 octobre 2021, par
Une cinquantaine de journalistes, venus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et du district de Bamako, a participé à une formation de deux jours, du 15 au 16 octobre 2021. C’était au Grand Hôtel de Bamako sous le thème, « journalisme sensible aux conflits ».
L’objectif de cet atelier était de mettre les Hommes de médias au même niveau de formation et d’information, de créer des synergies fonctionnelles et durables pour qu’ils constituent une partie importante de cette armée de constructeurs de la paix et de la cohésion nationale dans notre pays. Il a été organisé par la mission d‘appui à la réconciliation nationale, sous l’égide du Ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale avec l’appui financier de PASP/GIZ et l’accompagnement de la Maison de la Presse.
Les participants ont été outillés par des modules comme : la résolution de conflits (la notion de conflits) ; la notion du journalisme sensible aux conflits ; les principes de base du journalisme, les fondamentaux (les règles de la collecte, du traitement de l’information, de l’éthique et de la déontologie) ; le journalisme et la gestion des rumeurs, examen et traitement médiatique depuis le conflit ; les différents genres journalistiques. Ils ont été facilités par Mahamadou Talata Maiga, journaliste consultant et Abdoulaye Sadou Yattara, journaliste consultant.
Mahamadou Diouara, chef de la Mission d’Appui à la Réconciliation Nationale, a souligné l’importance de l’action de ceux qui se sont donnés comme mission de contribuer à la construction de l’information et à sa diffusion. Selon lui les journalistes ont un rôle essentiel qu’on ne peut pas négliger. Le représentant de l’équipe régionale à la réconciliation nationale intervient dans la même dynamique que M. Diouara. Il a souligné la pertinence d’organiser ces deux jours de formation destinée aux Hommes de médias. Il dira que les journalistes ont un grand rôle a joué dans ce pays surtout en ce moment de conflits.
Quant à Daouda Konaté, représentant de la Maison de la Presse, Il dira que ce thème est autant plus important qu’il est au cœur du quotidien des journalistes. Cela va leur permettre de distinguer ce qui doit être et ce qui ne doit pas être dit en cette période de conflit, en vue de consolider la paix et la cohésion sociale dans notre pays.
De son coté, Philip Kusch, représentant de la GIZ, a rappelé la mission du journaliste dans l’exercice de sa profession qui est la neutralité, l’équilibre de l’information et la vérification de l’information ainsi que des sources afin de la mettre à la disposition du public. Toutes choses qui contribueront, selon lui, à la diminution des conflits.
« La presse doit être la solution à la crise que nous vivons aujourd’hui », a déclaré Sidy Camara, secrétaire général du ministère de la réconciliation. Tout en s’engageant résolument dans la recherche de solutions endogènes aux conflits, en s’assurant qu’en exerçant son métier, que l’information qu’il donne n’aura pas des impacts négatifs sur le déroulement des conflits mais au contraire qu’elle contribuera à consolider le processus de paix et de cohésion nationale.
Bintou COULIBALY
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