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Journalisme d’investigation et droits humains : Amnesty International renforce les capacités des Hommes de médias
samedi 3 décembre 2022, par
Le mardi 29 novembre 2022, Amnesty international Mali, a initié une journée d’échange avec les Hommes de médias sur le journalisme d’investigation en relation avec les droits humains. C’était dans les locaux de Amnesty international Mali.
Ce cadre d’échange a été organisé pour une fois de plus, mettre l’accent sur le rôle important que les Hommes de medias jouent dans l’exercice de leur travail qui contribue au respect des droits de l’homme, dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie du journalisme. Lors de cette journée, il y a eu deux présentations faites par David Dembélé, Journaliste / Consultant sur le journalisme d’investigation, et Yaya Coulibaly, journaliste formateur sur les droits humains.
Selon David Dembélé, le journalisme d’investigation consiste à effectuer un travail de recherche approfondi sur un sujet au moyen de documents, mais aussi en rencontrant différentes sources d’information, et en recoupant les témoignages. Pour faire, le travail va reposer sur un planning dont l’élaboration doit être impérative. Car, le journaliste d’investigation se doit d’être méthodique et organisé. La gestion optimale du temps, le planning servira de véritable boussole pour asseoir un travail fouillé et documenté. Mais, selon lui, il faut retenir qu’en général, le temps ne compte pas en investigation. L’on mise plutôt sur le rendu, la qualité de l’investigation et ça propension à informer sainement et à apporter des changements positifs.
Partant de cela, il rappelle que, le journalisme d’investigation est un genre journalistique particulier qui révèle des affaires dissimulées de manière délibérée par une personne en position de pouvoir ou de manière fortuite, sous une masse chaotique de faits et de circonstances, et de procéder à leur analyse pour présenter au public tous les faits importants. Le droit à l’investigation et à la diffusion libre et sans entrave de l’information constitue l’un des fondements du journalisme de qualité.
Yaya Coulibaly a estimé que le principe de la liberté de la presse est reconnu par le droit international. Aux textes à caractère universel ou régional il convient d’ajouter les éléments des législations nationales : principes généraux des droits, usages et coutumes, Constitution, lois, décrets, arrêtés, etc. Le principe du droit d’informer et d’être informé est reconnu par L’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948. Ensuite, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966 ainsi que dans plusieurs conventions et chartes régionales. Aussi, l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples adoptée le 12 juillet 1981.
Selon la charte des devoirs et des droits des journalistes dite ”Charte de Munich”, rédigée et approuvée à Munich, les 24 et 25 novembre 1971, le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain. De ce droit du public à connaître les faits et les opinions procède l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes. La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics. La mission d’information comporte nécessairement des limites que les journalistes eux-mêmes s’imposent spontanément…
Bintou COULIBALY
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