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Démocratie malienne : Le MOSAD dénonce les carences
dimanche 12 janvier 2014, par
Après la crise institutionnelle et sécuritaire que vient de vivre le Mali. Surtout après l’organisation des élections législatives et présidentielles, le Mouvement pour la sauvegarde des acquis démocratique au Mali (MOSAD), a animé le 10 janvier 2013, une conférence de presse.
Placée sous le thème « défis démocratiques au Mali et les élections démocratiques de 2013 », la conférence a été essentiellement animée par Eric Modi Koité, secrétaire général du MOSAD, qui avait a ses cotés, Dramane Diarra et M. Bouaré, Président du MOSAD. Après avoir expliqué le cheminement du Mali sur la pente ardue du processus démocratique, à travers le mouvement du 26 mars 1991, l’élection du Président Alpha Oumar Konaré, l’arrivée d’Amadou Toumani Touré, en 2002 à la tête du pays, Eric Modi Koité a estimé qu’à la fin du 2e mandat d’ATT, le pays était au bord du gouffre à cause de la mauvaise gestion.
Après un survol rapide de la crise malienne, à travers des événements comme l’assassinat du Guide de la Lybie, l’attaque du Mali par des terroristes, des Djhadistes et des narco trafiquants et les événements du 22 mars 2011, Eric Modi Koité a indiqué : « Quelques mois après les élections présidentielles, le peuple commence à perdre l’espoir ». Pour cela, il pense qu’il y a lieu de sauver le Mali. Selon lui, l’administration malienne va mal, l’Etat trébuche et il y a une véritable cabale contre une catégorie de citoyens.
Il a aussi estimé que les élections présidentielles ont été organisées à la vite. « Ce fut une course contre la montre imposée par la France et les organisations internationales », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’elles ont eu le mérite de « mettre nu toute la carence de notre démocratie : mauvaise organisation, fraudes massives, des alliances contre nature, sans éthique et amorales pour la défense des intérêts personnels sordides et en mal de conviction ».
En ce qui concerne les élections législatives, il a estimé qu’elles étaient un peu mieux organisées, malgré le faible taux de participation. « Qu’à cela ne tienne, l’arrêt de la cour constitutionnelle comme d’habitude fut scandaleux, un véritable fiasco, un hold-up électorale, bref une cooptation », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que « Nara, Niono et Gao en est l’illustration parfaite ».
Pour tout cela, il dira que leur conscience les interpelle, en tant qu’acteurs de la révolution du 26 mars et garant de sa continuité, pour se dresser face à l’émergence des forces rétrogrades qui hier étaient les anciens bourreaux du peuple et qui veulent aujourd’hui se reconstituer en force politique pour lutter au nom de la démocratie. « Le MOSAD, conscient de ses responsabilités et de son rôle historique, sera la sentinelle pour s’opposer à toutes tentatives d’asservissement du peuple », a-t-il conclu.
Assane Koné