Le 15 septembre 2013, les représentants des différents mouvements armés du septentrion malien ont entrepris sous l’égide de la présidence de la République, une pré-concertation à l’hôtel Massaley de Bamako, afin de baliser un terrain propice au processus de réconciliation nationale, selon un communique de la DIRPA, diffuse le 16 septembre.

« Ils sont tous présents ou presque à Bamako, les délégués du MNLA, (mouvement de national de libération de l’Azawad, dont Brahim Ag Mohamed Assaleh, du HCUA, (Haut conseil unifié de l’Azawad), Ahmade Ag Bibi, du MAA, (mouvement arabe de l’Azawad) Mohamed Mahmoud El Oumrany et du FPR, (Front patriotique de résistance), comprenant le Gandakoy et le Ganda-Izo, dont maitre Harouna Toureh pour effectuer un diagnostic approfondi des difficultés de leur terroir et préconiser des solutions qui seront inscrites dans la plate-forme du processus de réconciliation entre tous les fils du Mali », indique le communique signe par le Capitaine Modibo Naman Traoré, Officier des affaires publiques de Défense et de Sécurité. Selon le communique, «  c’est en fait une première que les groupes armés nomades et sédentaires prennent langue afin de discuter de façon inclusive du devenir de leur terroir ». Avant d’ajouter que cette pré-concertation est conduite par un groupe de modérateurs dont Mamadou Bamou Touré, représentant la famille fondatrice de Bamako et Mohamed El Moctar, ancien ministre de la Culture et d’autres imminentes personnalités. Dans son communiqué, la DIRPA indique que « Pendant trois jours les représentants des différents groupes armés du Nord vont examiner en profondeur les questions de la gouvernance et de sécurité ainsi que la problématique de vivre ensemble sur un espace géographique commun ». Avant de préciser qu’ « Il s’agit là d’établir un environnement favorable pour permettre une résolution politique du conflit. C’est-à-dire recueillir à l’issue de cette réunion les griefs et les incriminations que les différents mouvements armés ont contre l’Etat central malien, mais surtout entre eux-mêmes ». Le communiqué estime qu’ « au regard du bon déroulement et des échanges francs, sans langue de bois entre les représentants des différentes branches armées du septentrion malien lors de la première journée, l’espoir est permis », même s’il admet que «  le processus de médiation et de négociation est très complexe. C’est en fait un procédé de règlement de problèmes dans lequel deux personnes ou plus discutent volontairement de leurs différences et essayent de trouver une solution concertée à leurs problèmes communs ». Apres avoir indiqué que cette initiative ne fera qu’apportée une valeur ajoutée à la volonté de réconciliation nationale prônée par le Président IBK, le communiqué indique que «  cette pré-concertation est une initiative du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta qui fait de la réconciliation nationale une mission sacerdotale ». Pour conclure, le communiqué dira que « cette plateforme réunira toutes les composantes communautaires du nord du pays, les forces politiques, les chefferies traditionnelles, les représentants de l’administration locale et centrale, des experts et des représentants de la société civile autour de la table , sur la base de l’existant en faisant le bilan des accords passés, les maliens pourront discuter de façon sereine des défis du nord du pays : développement économique et social, rôle de l’Etat, lutte contre le terrorisme et le narcotrafic ».
DDDK