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Crise malienne : Et, si la réforme du secteur de la sécurité était une partie de la solution ?

mercredi 7 décembre 2022, par Assane Koné

Le Centre pour la Gouvernance du secteur de la sécurité, Genève (DCAF), en partenariat avec le Commissariat à la réforme du secteur de la sécurité, a organisé le 30 novembre 2022, un déjeuner de presse à Azalaï Grand hôtel. Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour : Présenter le magazine hors-série de Mali tribune consacré à la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) et offrir une opportunité au nouveau Chef du bureau malien du Centre pour la Gouvernance du secteur de la sécurité, Genève (DCAF), de faire connaissance avec les journalistes maliens, deux mois après sa prise de fonction, et d’échanger avec eux sur les enjeux liés à la gouvernance et à la réforme du secteur de la sécurité au Mali.

Dès l’entame de ses propos, Dr Oswald Padonou, Chef de Bureau du DCAF, a salué le Colonel-Major Philippe Sangaré, représentant le Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité au déjeuner de presse. Mais, à travers lui, il a voulu témoigner toute sa reconnaissance au Général de division Abdoulaye Coulibaly, Commissaire à la Réforme du Secteur de la Sécurité, pour le partenariat fécond qui permet de soutenir les initiatives de mise en œuvre de la stratégie nationale de réforme du secteur de la sécurité au Mali.

Dans son commentaire sur le magazine hors-série de Mali tribune qui indique que la RSS est « une partie de la solution » aux crises multiformes que connaît le Mali auquel nous restons attachés et espérons un relèvement complet dans les temps proches.

« Que recouvre donc la RSS et pourquoi le DCAF promeut et soutient la bonne gouvernance du secteur de la sécurité ? », s’est-t-il interrogé. Avant de soutenir que la RSS vise à se rapprocher continuellement des standards de bonne gouvernance du secteur de la sécurité. « Elle a d’abord été pensée comme un outil de consolidation de la paix par la reconstruction post-conflit des appareils de défense et de sécurité mais elle est depuis longtemps considérée comme un outil de renforcement de la légitimité et de l’efficacité des forces armées et de sécurité en vue de prévenir tout risque de dislocation et de contre-performances préjudiciable à la paix et à la stabilité », a-t-il déclaré.

Selon lui, elle est fondée sur les principes de transparence, de redevabilité et d’efficacité et des valeurs de l’Etat de droit, de promotion de l’égalité des genres et des droits humains. « Ce qu’on appelle réforme, c’est exactement ce qu’on aurait pu désigner par transformation, reconstruction, adaptation, renforcement, modernisation, développement, refondation du secteur de la sécurité », a-t-il déclaré. Pour tout cela, il dira que le magazine que le DCAF offre à notre lecture et exploitation a une triple fonction : informative, analytique et interpellative. Selon lui, certains articles rendent compte des activités respectives, d’autres proposent des réflexions sur les défis liés aux secteurs de la défense et de la sécurité et d’autres encore ont vocation à nous interpeller, à nous questionner sur notre sécurité dont nous sommes finalement tous acteurs.

Pour cela, il dira que l’approche que promet le DCAF est justement centrée sur cette conception participative et collaborative de la sécurité qui garantit ou si vous préférez conditionne, la durabilité ou la soutenabilité des politiques de sécurité aux plans local, national, régional et international. « Le DCAF est présent et intervient au Mali depuis 2014 », a-t-il indiqué. Avant de préciser que c’est une fondation internationale de droit suisse basée à Genève avec un conseil de fondation composé des représentants de 63 Etats membres dont la République du Mali. « C’est un centre d’excellence qui soutient, dans plus de 40 pays sur plusieurs continents, la bonne gouvernance du secteur de la sécurité avec l’ambition de contribuer à rendre les Etats et les personnes plus surs, dans le cadre d’une gouvernance démocratique, de l’Etat de droit et du respect des droits humains », a-t-il ajouté.

Il a estimé que l’accomplissement de cette mission exige la pleine adhésion et implication des médias, acteurs déterminants de la bonne gouvernance. « C’est la raison pour laquelle, nous venons à vous, pour partager ce repas de l’amitié et de l’engagement pour une cause qui détermine notre avenir commun », a-t-il déclaré.

Pour sa part, le Colonel-major Philippe Sangaré venu représenter le Général de division Abdoulaye Coulibaly, a indiqué que le 4 avril 2022, le Mali s’est doté d’une stratégie nationale de la réforme du secteur de sécurité au Mali. Selon lui, toutes les actions du Mali seront inscrites dans le cadre de cette stratégie. Il dira qu’à travers cette stratégie, l’état s’est fixé l’objectif de contribuer à la mise en place d’institutions de sécurité et justice efficaces, apolitiques, responsables, respectueuses des droits humains et de l’état de droit et attentives aux besoins de justice et de sécurité des populations et de l’état.

Assane Koné


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