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Création d’emplois au Mali : 2400 jeunes sur le départ grâce au projet EJOM
mardi 17 avril 2018, par
Le programme de formation 2018 du projet l’emploi des jeunes crée des opportunités, ici au Mali (EJOM), a été lancé le mardi 10 avril 2018 à l’endroit de 2400 jeunes. Cette cérémonie a été présidée par Maouloud Ben Kattara, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, en présence de l’ambassadeur de Pays-Bas au Mali, du directeur de la SNV. C’était au conseil national du patronat du Mali.
Maouloud Ben Kattra, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, a déclaré que cette session de formation entre dans le cadre du partenariat entre le gouvernement du Mali et l’Union Européenne. Ce projet, lancé en septembre 2018, selon lui permettra de réduire considérable les conséquences de migration irrégulière dans un contexte marqué par la persistance et diverses crises à travers le monde. Il a pour objectif de contribuer au développement des opportunités économiques et à la stabilité sociale dans la région de Kayes, Koulikoro, Gao et le District de Bamako. Il a indiqué que le coût total du projet est de 13 milliards de FCFA. Selon lui, le projet est financé par l’Union Européenne à hauteur de 20 000 000 d’euros, par la SNV à 527 934 euros et par l’APEJ pour 407 107 euros.
Il a précisé que les campagnes d’information et de sensibilisation sur la migration irrégulière et les opportunités d’emploi ont été également menées successivement à Koulikoro, Gao, et Kayes en partenariat avec le ministère des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. Le projet EJOM, selon lui a aussi conduit en janvier et février 2018, la campagne d’appel à candidature, d’où la présente formation. Ainsi 30 200 candidatures ont été recensées, dont 5500 dans la région de Kayes, 5300 dans la région de Koulikoro, 10 900 à Bamako et 10 500 à Gao.
Le ministre a dit avoir insisté qu’au terme d’un processus transparent, inclusif et sans aucune interférence politique ou administrative de quelque ordre que ce soit, 600 jeunes bénéficiaires ont été retenus pour chaque zone d’intervention, pour un total de 2400 jeunes au compte de l’année 2018. Il a indiqué que la formation de 120 jeunes stagiaires se déroulera dans les deux semaines, dont 10 jours sur le module unique de base en gestion d’entreprise et en compte de dépenses de vie et 5 jours sur les modules techniques liés aux secteurs d’intervention ciblés par eux-mêmes. Il dira qu’à la fin de cette étape, les bénéficiaires recevront un kit de démarrage d’activités fixé à 300 000 FCFA. Il a ajouté que les 400 meilleures gestionnaires auront la faculté d’accéder au financement complémentaire selon la nature de leur entreprise (petite et moyenne entreprise).
« Au terme du projet, nous aurons 8 620 bénéficiaires directs, quelques 20 fermes horticoles seront créées et gérées par des coopératives, des kits de démarrages seront accordés aux bénéficiaires avec à termes 400 petites et moyennes entreprises créées dont 150 dans le secteur de l’horticulture, 100 dans la gestion de déchets solides, 50 dans l’agroalimentaire et 100 dans le secteur de l’artisanat utilitaire », a déclaré le ministre.
En s’adressant aux jeunes bénéficiaires, il dira que, « Cette gestion ne doit pas être attribuée à l’achat d’un téléphone encore moins d’une moto. C’est votre vie que vous devez préparer, et si vous préparez bien votre vie vous aurez beaucoup plus qu’une moto. A condition que vous ne minimisiez pas les sommes qu’on vous donnent, mais que vous exploitez les expériences qu’on vous a données ». Avant d‘ajouter que cette formation va être accentuée pour que les jeunes gèrent mieux leur entreprise afin de devenir des futures entrepreneures.
« L’Etat providence n’existe plus, mais l’Etat doit créer les conditions pour avoir un emploi », a-t-il laissé entendre.
Salif Diabaté, représentant des jeunes bénéficiaires, a déclaré que l’une des problématiques de l’emploi des jeunes réside dans leur faible capacité technique d’entreprendre. A travers ce programme, « nous sommes convaincus que nous serons mieux outiller à gérer nous même les activités entrepreneuriales par le biais des modules dispensées », a-t-il déclaré.
Bintou COULIBALY
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