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Concepts et enjeux migratoires : les journalistes à l’école de l’AFPM

mercredi 25 septembre 2019, par Assane Koné

Dans le cadre du lancement de ses activités de sensibilisation sur la migration irrégulière, l’Association des Femmes de la Presse Malienne (AFPM), en partenariat avec le Ministère des Maliens de l’Extérieur, a organisé au bénéfice d’une quarantaine de journalistes et animateurs de radio une formation sur les concepts et les enjeux migratoires. C’était du 20 au 21 septembre 2019 à la maison de la presse.
La formation s’est déroulée en présence de Mme Nianian Alou Traoré, présidente de l’Association des femmes de la presse malienne (AFPM), et des autres membres.

Lors de ces deux jours, Dr Boulaye Keita, conseiller technique au ministère des maliens de l’extérieur, Amadou Diakité, délégué général des Maliens de l’extérieur et Ramata Diouré, Présidente de l’UPF-Mali, ont fait des exposés sur la vision de l’Etat à travers la politique de migration (PONAM), le dispositif institutionnel, juridique et associatif des migrations au Mali, les enjeux sous régionaux, régionaux et internationaux des migrations actuelles, expérience malienne en matière de migration, les concepts clés de la migration et le rôle des médias dans la gestion des migrations.

Selon la présidente de l’AFPM, la migration irrégulière est devenue l’une des questions très préoccupante aujourd’hui dans le monde, les Hommes partaient à l’étranger pour la recherche d’emplois. Pour lutter contre ce fléau illégale le ministère des maliens de l’extérieur, à travers ses partenaires, a mené une campagne de sensibilisation à l’endroit de la population. Elle a ajouté que le gouvernement du Mali s’est doté en 2014 d’une politique nationale de migration et son plan d’actions pour mieux gérer la question de la migration.

Pour elle, face aux tragédies humaines, il est fondamental de former les hommes et les femmes de médias sur cette question fondamentale de la migration irrégulière, enfin de leur permettre de mieux s’impliquer dans la sensibilisation contre ce fléau. Mais aussi, de faire la promotion de la migration régulière qui est une opportunité de développement pour notre pays. Pour dire que les migrants participent dans les localités d’origine, à la mise en place d’infrastructures sociales de base. Selon la BCEAO en 2017, les maliens établis à l’extérieur ont transférés 538 milliards de FCFA.

Pour sa part, Boulaye Keita, conseiller technique au ministère des maliens de l’extérieur, dira que cette initiative s’inscrit en droite ligne de la vision des hautes autorités de notre pays en matière de gouvernance de migration notamment, dans la lutte contre la migration irrégulière. D’après lui, le choix est pertinent au regard de nombreux drames qui se produisent pratiquement tous les jours sur les routes migratoires.

« Les questions migratoires sont propulsées au-devant de la scène nationale et internationale et sont également au cœur de l’agenda international des Etats », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer que les statistiques sur le nombre réel des migrants internationaux selon les Nations Unies en 2017, étaient autour de 258 millions migrants vivant hors de leur pays d’origine dont 32 millions africains. Selon lui face aux défis de la migration irrégulière, le gouvernement a développé de nombreuse initiative, parmi lesquelles on peut citer : l’adoption de textes législatifs pour lutter contre les passeurs, le développement d’une véritable diplomatie autour des enjeux migratoires, la mise en place d’outils efficaces, tel que la construction de la Cité d’accueil des Maliens de l’extérieur dont le coût s’élève à près de 1 milliards de FCFA, financé par le budget d’Etat.

Le conseiller technique au ministère des maliens de l’extérieur a déclaré que, la réalité de la migration africaine de façon globale et malienne de façon spécifique, est essentiellement intra africaine où 80 % des migrants africains vivent dans les pays africains. Il a ajouté que dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de migration, plus de 26 000 maliens en situation de détresse ont bénéficié de l’appui de l’Etat ces cinq dernières années. Et plus de 5000 migrants de retour ont été accompagnés dans leur insertion socio-économique à travers des micro-projets.

Il faut noter que ces deux jours ont servi à des échanges en plénière et la formulation de recommandations.

Bintou COULIBALY


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