Le leader religieux Cheick Soufi Bilal est a compté parmi les maliens qui n’apprécient l’opération de déguerpissement déclenchée par Ami Kane, Gouverneur de Bamako. Il l’a dit dans des termes très clairs su sa page facebook.

« Mes chers frères et sœurs, c’est avec un réel plaisir que j’ai appris la suppression (je ne sais pas si c’est temporaire ou définitive) de la dite opération. Pour la simple raison que chaque chose à son temps ». Telle est la réaction du leader religieux face à une rumeur qui circule sur la suspension de l’opération. Avant d’ajouter que le Mali a besoin de stabilité et pour cela, « faisons attention à certains actes pouvant entraîner des mécontentements globaux ».

Il reste convaincu que « tôt ou tard l’ordre sera mis dans Bamako et même à l’intérieur du pays. Ce moment viendra incha Allah ».

Dans un 2^e poste, il dira cependant qu’ « il y a eu beaucoup de bonnes actions qui ont gagné en de popularité » et reste convaincu que cette opération n’était pas opportune, comme l’a déjà dit D^r Oumar Mariko. « Dans toute choses même si la cause est noble, il y a trois choses à considérer d’abord le moment, l’environnement et la manière », a-t-il regretté, parce ces éléments ont manqué à l’opération de Ami Kane.

Pire, il s’est interrogé si cette opération faisait partie des priorités actuelles du pays. Selon lui, l’Etat a mieux à faire que de se mettre à tout casser à Bamako. « Il y a d’autres priorités parmi les priorités auxquelles l’État doit faire face », a-t-il déclaré.

Vu la violence avec laquelle cette opération a été conduite, le leader religieux, pense que toute la vérité n’a pas été dite. « Je me pose la question que savoir ce qui est derrière cet déguerpissement », s’est-il interrogé. Avant de vouloir savoir si l’opération a été faite pour le sommet France/Afrique ou si c’est pour rendre plus jolie la ville de Bamako, ou encore c’est pour l’instauration de l’autorité de l’État.

Quelle que soit la réponse à ces questions, le leader religieux propose de commencer par la reconquête de notre indépendance en achetant des avions de combats pour protéger notre Nation.

Mieux, il propose de libérer Kidal au regard de certaines informations qui annonce le morcèlement continue du camp.

« Ceux-là qui ont tué, égorgé, profané nos tombeaux sont libres et vivent dans nos hôtels de luxe, mais un petit commerçant qui veut vivre de la sueur de son travail ne bénéficie d’aucune circonstance atténuante », a-t-il regretté.

Pour tout cela, il se demande à qui bénéficie cette opération de déguerpissent. Est-ce à ceux qui louent les engins ; les bulldozers et autres machines pour caser ?

Et, comme pour s’opposer à ceux qui ont dit que cette opération n’a pas eu besoin de budget, le leader religieux dira que « Chaque opération demande un budget même minime soit-il ».

Après avoir invité les autorités à être objectif, il a douté de la réussite de l’opération. « Je ne crois pas à la réussite de cette opération sous cette forme », a-t-il indiqué.

Il a rappelé qu’ « en 1989, la même opération a été faite et a abouti à un échec avec une conséquence grave, la dégradation de la popularité du Général Moussa Traoré ». Pour cela, il a suggéré de réfléchir pour la bonne et la meilleure façon de la faire pour le bien être de tout un chacun y compris le Mali.

Assane Koné