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Attaques djihadistes de Tombouctou : La version du ministre de la Défense
lundi 8 février 2016, par
Une douzaine de djihadistes à bord de 2 véhicules ont attaqué vendredi 5 février 2016 un camp de la Mission de l’ONU (MINUSMA) situé dans le quartier administratif de la ville de Tombouctou, aux environs de 6H30 mn. Cette attaque a fait 5 morts dont 4 assaillants et un officier de l’armée malienne. Aussi, on apprend qu’un casque bleu nigérian a été blessé au cours de l’attaque.
L’information a été confirmée par le ministre de la Défense et des anciens combattants, Tiéman Hubert COULIBALY, le même jour aux journalistes lors d’un point dans les locaux de son département aux environs de 13 heures.
Devant la presse nationale et internationale, Tiéman Hubert COULIBALY a souligné que ce matin, aux environs de 6H30, des terroristes ont fait une attaque dans la ville de Tombouctou. Précisément sur un camp occupé par la MINUSMA. Selon Tiéman Hubert, les assaillants, une douzaine, sont arrivés à bord de deux 2 véhicules en 2 convois. Les éléments du premier convoi ont procédé par une « attaque à la voiture bélier » bourrée d’explosifs contre l’entrée du camp avec un deuxième convoi qui attendaient. Ces derniers, selon son récit, ont donc tenté de forcer le passage aux abords du camp par cette opération à la « voiture bélier » pour frayer le chemin au second convoi qui attendait.
Cette attaque a déclenché la réaction immédiate des forces armées maliennes pour neutraliser les terroristes. Au bout de cette réaction, 3 terroristes ont été neutralisés par nos forces armées pendant qu’un quatrième se faisait explosé.
Du côté de nos forces armées, on a déploré la mort du commandant Karim NIANG et 3 blessés. Aussi, dans cette attaque, a-t-il fait savoir, 3 civils ont été blessés dont un agent de la MINUSMA.
Tiéman Hubert COULIBALY, a souligné que la base attaquée était occupée par les casques bleus qui avaient, entre-temps, déménagé des lieux, laissant quelques soldats nigérians et du matériel appartenant à la MINUSMA.
Selon le ministre, l’attaque a eu lieu à proximité de certains check-points, situés entre l’aéroport et le quartier administratif de la ville où se trouvait ce camp de la MINUSMA, faisant croire à certains qu’il y eu plusieurs attaques.
Au moment où le ministre donnait cette information, aucune revendication n’avait été faite de ces attaques.
La région de Tombouctou, a indiqué le ministre, est soumise à des attaques par intermittence de la part des djihadistes. Lesquels djihadistes circulent dans la localité de Ber, et procédent à des attaques sporadiques.
« La réaction de nos forces armées atteste aujourd’hui que notre dispositif sécuritaire est réactif », a soutenu le ministre de la Défense.
Il a expliqué aux journalistes que les attaques djihadistes sont l’œuvre des ennemis de la paix, des forces négatives qui ne veulent pas que le processus actuel de mise en œuvre de l’accord aboutisse.
Mais, a-t-il soutenu, toutes les mesures sont prises pour, tout abord, prévenir les attaques et en cas d’attaque, qu’une réaction appropriée de nos forces armées soit portée contre ces ennemis de la paix.
Il n’y a pas si longtemps, a-t-il rappelé, nos forces armées sont tombées dans une embuscade à Achanrane,
Avant de quitter ses invités, Tiéman Hubert les a rassuré que la situation était sous contrôle et que les ratissages continuaient dans alentours de la ville.
Par ailleurs, cette attaque survient au lendemain d’une visite du ministre de la Défense et de son homologue de la sécurité dans la région. Au cours de cette visite, a expliqué le ministre COULIBALY, des dispositions pratiques ont été prises pour la sécurisation de la ville actuellement sous forte pression des djihadistes.
De même, cette attaque intervient également au lendemain d’une cérémonie de « sacralisation » des mausolées de Tombouctou détruits par les djihadistes en 2012. Ils ont été reconstruits grâce à un projet de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Encore des zones hors de contrôle
Le 28 novembre dernier, un camp de la MINUSMA à Kidal avait été attaqué à la roquette. Deux soldats guinéens de l’ONU et un civil avaient été tués. Le groupe djihadiste Ansar Dine avait revendiqué cet attentat peu après.
Zié OUATTARA
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