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Assainissement à Bamako : Le COGIAM dénonce l’absence d’une véritable volonté politique
mardi 13 mars 2018, par
Les responsables du Collectif des Groupements Intervenants dans l’Assainissement au Mali (COGIAM), étaient face aux médias, le samedi 10 mars 2018 à la Maison de la presse, à la faveur d’une conférence de presse. La rencontre a enregistré la présence de Bamadou Sidibé, président du COGIAM. A cette occasion, il avait à ses côtés Mallaye Sidibé, président du Groupement Intérêt Economique (GIE) ville propre de la commune IV et membre du COGIAM et Mamby Keita, coordinateur de la commune IV.
Cette conférence avait pour objectif de partager, d’informer la presse, l’opinion nationale et internationale sur le processus d’élaboration du protocole que l’Etat veut amener le COGIAM a signé forcement avec le groupe Ozone dans le cadre de l’assainissement de la ville de Bamako. Il ressort que, dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de propreté de la ville de Bamako, le ministère des collectivités locales a convié le COGIAM en réunion le 19 octobre 2017 lors de laquelle, il y a eu la mise en place d’une commission technique présidée par Mme Maiga, conseillère technique dudit département.
Dans son intervention, Bamadou Sidibé a d’abord rappelé que depuis février 2014, le groupe Ozone, l’Etat malien et la Mairie du district ont signé une convention dont l’objectif est de rendre Bamako beaucoup plus propre. Dans cette convention, selon le président du COGIAM, l’objectif était de réunir l’ensemble des acteurs autour des activités d’assainissement de la ville de Bamako.
Son intervention a concerné un certains nombres d’éléments d’éclaircissement et de précision. Il a parlé de la problématique de l’assainissement de la ville de Bamako. Selon lui, la problématique de l’assainissement de la ville de Bamako se caractérise par trois faits majeurs : une croissance urbaine non contrôlée, l’absence de décharge finale car celle de Noumoubougou est non opérationnelle et l’insuffisance du nombre de dépôts de transit, dont la plupart sont non aménagés.
Aux dires de Bamadou Sidibé, il est incompréhensif que depuis l’indépendance à la date d’aujourd’hui, Bamako ne dispose pas d’une décharge finale digne de nom. Or, une décharge finale est un ouvrage essentiel pour rendre une ville propre. Dans le cas spécifique de Bamako, la mission des GIE d’assainissement consistent à organiser l’assainissement de la ville de Bamako, des concessions au niveau des grands sites. « Arrivé aux dépôts de transit, c’est la Mairie du district qui prend la main », a-t-il indiqué. Avant de regretter que Bamako ne dispose pas de dépôts de transit.
Selon Bamadou Sidibé, quand Ozone est venue, les GIE qui sont considérés comme les premiers maillons de l’assainissement de la ville de Bamako, n’ont jamais été impliqués ni de près, ni de loin. Il a regretté le fait que c’est seulement, lors de la signature que les GIE ont été invités comme les autres acteurs. « On nous a mis devant les faits accomplis comme quoi l’Etat veut signer une convention avec une société Ozone », a-t-il indiqué. Il dira que la mission d’Ozone était très claire à la signature de la convention. « Il a été clairement dit qu’Ozone devrait prendre en priorité tout ce qui concerne l’existant. C’est-à-dire les anciens opérateurs qui étaient les GIE, ont devrait être dans le dispositif », a-t-il révélé.
Il a conclu, en disant que le COGIAM n’est pas prêt a signé ce document de protocole à la forme actuelle. Pour sa part, Mamby Keita, membre du COGIAN a fustigé les hommes politiques qui n’ont que des slogans pour parler de « Bamako ville propre ». Il a regretté le manque de volonté pour créer un cadre propice pour assainir la ville.
Lamine Kané
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