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Après avoir lancé un ultimatum : La Présidence de la République demande à rencontrer Plateforme en début de la semaine prochaine
vendredi 11 août 2017, par
Ce fut à la faveur d’une conférence de presse que les responsables de la plateforme « Anté a bana-Touche pas à ma constitution ! » ont expliqué aux professionnels de medias le contenu de leur ultimatum adressé au Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita pour le retrait du Projet de révision constitutionnelle avant le Mardi 15 août 2017 à minuit. Selon les opposants au referendum, cette décision intervient après 4 grandes activités ayant vu la participation de millions de maliens à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali.
Cette rencontre s’est déroulée, le jeudi 10 Août 2017 dans l’après-midi à la pyramide du Souvenir, en présence de plusieurs militants engagés et déterminés à aller jusqu’au bout de leur combat.
En effet, les partisans du « Non » au referendum ont adressé une lettre ouverte le 7 août 2017 au Président Ibrahim Boubacar Keita pour exiger le retrait pur et simple du projet avant le Mardi 15 août 2017 à 0 heure. Dans le cas contraire, ils utiliseront les moyens légaux pour faire aboutir leurs revendications.
L’Honorable Amadou Thiam, 1er Vice-président de la Plateforme « Anté A bana- Touche pas à ma constitution ! » a indiqué que cet ultimatum est une suite logique pour la plateforme qui est surprise de constater que le Président IBK demeure sourd à leurs revendications. « Après 4 grandes manifestations ayant enregistré la participation de millions de maliens, de l’intérieur comme à l’extérieur du pays, nous avons été surpris par le mépris de celui qui était supposé entendre notre voix, à savoir le Chef de l’Etat. C’est pourquoi, nous avons décidé à l’unanimité lors de notre assemblée générale du 7 Août 2017 de lui exiger le retrait pur et simple de son projet de révision constitutionnelle au plus tard le mardi 15 août 2017 à minuit », a-t-il expliqué.
Ensuite, il a ajouté que 2 heures après la publication de la lettre sur les réseaux sociaux, la plateforme a reçu un appel de la Présidence de la République pour demander à la rencontrer. « Le Ministre secrétaire général de la présidence, Soumeylou Boubèye Maiga m’a appelé le mardi 7 Aout 2017 vers 17heures pour me dire que la présidence souhaiterait nous rencontrer en début de la semaine prochaine. Nous leur avons demandé de nous adresser une correspondance officielle. Et cette correspondance sera étudiée par le directoire de la plateforme. Ce qui est clair et certain notre position demeure la même : retrait pur et simple », a déclaré Honorable Amadou Thiam.
Kadidia Fofana, une des Porte-paroles de la Plateforme, a déclaré que le front du « Non » a signifié aussi, dans cette lettre, au Président de la République qu’à défaut d’une réponse favorable dans ce délai imparti, la plate forme considérera cet acte comme une atteinte grave à la constitution en vigueur. « La plateforme qui assimilerait ce refus à une atteinte grave à la Constitution du Mali, se réserve le droit d’user de tous les moyens que lui offrent la Constitution du 25 février 1992 et les lois de la République afin de faire aboutir ses revendications légitimes », a-t-elle mise en garde le Chef de l’Etat.
Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, un des porte-paroles de la Plateforme a rappelé que Me Ceccaldi, avocat français, aurait révélé dans une interview que le président IBK s’est engagé devant la Communauté Internationale à organiser le referendum plus tard le 31 décembre 2017 avec un résultat. « Le Chef de l’Etat est l’émanation de la volonté populaire. Il est assujettit à des obligations bien analysées dans le cadre du contrat social qui le lie a son peuple. En vertu de quoi le Président de la République engage le peuple malien dans une révision constitutionnelle avant de le consulter ? », s’est-t-il interrogé.
Il a soutenu que la désobéissance civile deviendrait une alternative. « L’arme le plus civilisée de tout le temps est la désobéissance civile qui consiste à refuser d’obéir à une loi ou une décision qui ne tient pas sa source de la volonté populaire », a-t-il proposé.
Avant de dire que le retrait de ce projet de révision constitutionnelle serait salutaire pour le Mali. Selon lui, personne ne souhaite que le Sud soit agité par une guerre après le Nord. Et cela serait un coup dur pour le Pays. Il s’est empressé pour dire que « ce referendum est une étape mais pas une fin car je me vois déjà dans l’alternance en 2018 ». « Je profite pour appeler au sens de responsabilité de tout le monde afin de faire partir ce régime par la voix des urnes », a-t-il lancé.
Moussa Mallé SISSOKO
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