Le 20 février 2023, plus d’une dizaine de partis et regroupements de partis, d’organisations de défense des droits humains et de la société civile, dont le Front National pour la Défense des acquis Démocratiques (FND), sonnaient le tocsin à travers ce qu’ils ont appelé « Appel du 20 Février pour sauver le Mali », avec pour objectif de fédérer les forces vives maliennes pour faire échec au projet de la nouvelle constitution dont le pays n’a nullement besoin (Selon eux).

Pour en savoir plus, nous avons échangé avec M. Abdoulaye Coulibaly du FND, une organisation qui fait partie des acteurs qui ont mûri la réflexion pour le déclenchement d’une telle action. Il a expliqué que l’Appel du 20 Février est une initiative citoyenne avec une seule devise : "Ensemble pour un nouveau contrat social", dont l’objectif est de sauver le Mali, aujourd’hui isolé à cause des prises de décisions …. des autorités de la Transition qui, en plus de se donner des qualités dont elles n’ont pas, cherchent aussi à proroger la transition.

« Il faut rappeler que la Constitution du 25 février 1992 demeure en vigueur et qu’aucune norme de droit positif ne donne compétence au Président de la Transition pour prendre l’initiative d’élaborer une nouvelle constitution », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’ils sont donc dans un combat politique mais aussi de droit, le respect de la constitution étant le premier critère de patriotisme et d’intégrité. « En termes clairs, le pouvoir en place ne peut pas donner aucune justification juridique ou politique pertinente à ce projet », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il a estimé que les Maliens souffrent à cause justement des politiques inconséquentes de ceux qui nous gouvernent. « Nous avons donc dit qu’il est plus judicieux que les fonds qui sont destinés à ce projet inopportun, environ quatre milliards de F CFA, soient utilisés pour soulager, un tant soit peu, la souffrance de nos compatriotes qui n’ont pas accès aux services sociaux de base et qui sont terrorisés des groupes armés… », a-t-il indiqué.

Au regard donc de tout cela, il a estimé que « tout en leur rappelant l’attachement de notre peuple au respect de la parole donnée, nous avons demandé au Président de la Transition, l’abandon du projet d’élaboration d’une nouvelle constitution et le respect du chronogramme de la Transition qui prendra fin en mars 2024. Nous avons rappelé tout cela dans notre Appel du 20 Février ». Il a estimé que par ailleurs que ce combat sera mené jusqu’au bout.

Bintou Coulibaly