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AFFAIRE DE L’AVION PRESIDENTIEL ET DES EQUIPEMENTS MILITAIRES : Mahamadou Camara en prison

lundi 30 mars 2020, par Assane Koné

C’est en sa qualité de ancien directeur de cabinet du la présidence de la République que Mahamadou Camara, a été conduit vendredi 17 mars 2020, à la Maison centrale d’arrêt de Bamako par le procureur du pôle économique, dans l’affaire de l’avion présidentiel et des équipements militaires.

Le 26 janvier 2020, le ministre de la Justice Malick Coulibaly promettaient que de grandes révélations allaient être bientôt faites par rapport aux dossiers des avions cloués au sol, notamment l’avion présidentiel et celui portant sur l’acquisition de matériels militaires qui avaient été classés sans suite et dont il avait décidé la réouverture des enquêtes.

Deux mois jours pour jours, le dossier a pris une autre tournure avec la mise sous mandat de dépôt de Mahamadou Camara, ancien directeur de cabinet de la présidence de la République du Mali, le vendredi 27 mars dernier.

Le 27 mars, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de la Commune III du District de Bamako, chargé du Pôle économique et financier de Bamako, Mamadou Kassongué a fait un communiqué qui explique l’arrestation de M. Camara.

Le communiqué précise qu’en décembre 2019, suivant instructions écrites du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Parquet a décidé de la réouverture des enquêtes dans l’affaire relative à l’acquisition d’un nouvel aéronef ( avion présidentiel) et la fourniture aux forces armées maliennes d’un important lot de matériels d’habillements, de couchage, de campement et d’alimentation (HCCA), ainsi que les véhicules et pièces de rechange, laquelle affaire avait préalablement fait l’objet d’un classement sans suite. Pour le procureur Kassongué, les investigations complémentaires menées par la brigade économique du Pôle économique et financiers ont permis de conforter les graves manquements à l’orthodoxie financière et comptable, relevés par le bureau du vérificateur général, avec des faits de détournements de deniers publics sur fond d’opérations frauduleuses pour un montant de 9 350 120 750 F CFA et de surfacturation pour faux et usage de faux pour un montant de 29 311 069 068 F CFA.

Le communiqué révèle que qu’après exploitation des différents documents, le Parquet a requis l’ouverture d’une information judiciaire et un Cabinet d’instruction spécialisé du Pôle économique et financier de Bamako a été désigné pour instruire sur les faits de faux en écriture, usage de faux et complicité de ces faits, de complicité d’atteinte aux biens publics par usage de faux et autres malversations et de complicité de favoritisme contre les nommés Sidi Mohamed Kagnassy, Amadou Kouma, Nouhoum Kouma, Soumaila Diaby, Mahamadou Camara et Marc Gaffajoli.

Et d’ajouter « qu’en raison des graves présomptions de faits de faux en écriture, usage de faux, atteinte aux biens publics, corruption et délit de favoritisme, qui ont pu être relevées à l’encontre des nommés Soumeylou Boubeye Maiga, Madame Bouaré Fily Sissoko et Moustapha Ben Barka, qui étaient tous ministres au moment des faits, le Parquet a procédé à la transmission des éléments d’enquêtes au Procureur Général de la Cour suprême pour saisine de l’Assemblée nationale , conforment aux dispositions pertinentes des articles 613 du code de procédure pénale et 15 de la Loi portant composition , organisation et fonctionnement de la Haute Cour de Justice.

Le Procureur a rappelé que les personnes citées sont présumées innocentes à ce stade de la procédure et que les investigations objectives, transparentes et diligentes seront menées pour faire toute la lumière dans cette affaire.

S’agissant des autres affaires portées à la connaissance du Parquet, notamment celle relative aux avions cloués au sol, les investigations suivent normalement leurs cours et feront l’objet d’une communication ultérieure.

Après l’incarcération de M Camara, ses avocats crient à l’injustice. Pour eux, Mahamadou Camara au moment des faits, étaient certes directeur de Cabinet de la présidence, mais avait le statut de ministre donc, son dossier devait passer à la Cour suprême.

Amadou Sidibé
ARC EN CIEL


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