Le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille en collaboration avec la Cafo, l’Onu- Femmes a célébré la journée internationale de la femme. L’événement était placé sous le haut patronage du Président de la République, son excellence Ibrahim Boubacar Keita en présence de son épouse Madame Keita Aminata Maiga, des membres du gouvernement, les Présidents des Institutions, les représentants des Institutions internationales et plusieurs leaders d’ organisations des femmes.

La salle Bazoumana Sissoko du Palais de la culture Amadou Hampâté Ba a été le 8 mars 2016, le point de convergence des femmes de tout bord pour commémorer la journée qui est la leur.

Cette 22^e édition a été placée sous le thème national « Egalité, genre et autonomisation des femmes » et le thème international pour cette année est : « 50+50 d’ici 2030 : Franchissons le pas pour l’égalité des sexes ».

Au Mali, la célébration du 8 mars est une occasion pour les autorités et les partenaires de faire le point des acquis et des insuffisances en matière de promotion des droits de la femme.

Madame Sangaré Oumou Ba, Ministre de la promotion femme, de l’enfant et de la famille, a indiqué que si l’on veut supprimer des obstacles à l’autonomisation des femmes et de leurs filles, qu’il est nécessaire de favoriser les opportunités économiques pour les femmes, améliorer leurs statuts légaux et leurs droits et renforcer leur participation et leur inclusion dans les processus décisionnels du pays.

Ensuite, elle a remercié le Premier ministre, chef du gouvernement pour la promulgation de la loi sur la représentativité des femmes dans les instances électives et normatives. Aussi, elle s’est réjouit de l’adoption de la loi sur le foncier agricole dans laquelle au moins 15% des terres aménagées par l’Etat reviennent aux femmes rurales et aux jeunes ruraux.

Par ailleurs, Madame Traoré Oumou Touré, Présidente de la Cafo, a expliqué qu’au delà du caractère festif de la journée, c’est aussi un moment de dresser le bilan, de mesurer le chemin parcouru et voir quelles sont les avancées significatives concernant les conditions de vie de la femme Malienne. « La vraie solution est de mobiliser afin de mener une réflexion murie, pas seulement par les femmes, mais l’ensemble des acteurs de la société pour l’autonomisation des femmes. » a-t-elle proposé.

Pour sa part, le représentant résidant de l’ONU-femmes au Mali, Maxime Houinato, a estimé que dans le cadre de cette édition 2016, l’organisation des nations unies a mis un accent spécifique sur les moyens pour accélérer l’agenda 2030. « Impulser un élan pour la mise œuvre effective des nombreux nouveaux objectifs à travers des engagements forts de la part des différents parties prenantes, les gouvernements, parlements partenaires au développement et acteurs de la société civile. »

Plus loin, il dira qu’avec le thème national ¨ Egalité, genre et autonomisation de la femme¨, « Un Mali 50=50 d’ici 2030 est donc bien possible, nous avons déjà franchi les premiers pas, maintenant il nous faudrait seulement accélérer et passer à la vitesse supérieure. ».Car dit-il, « les autorités maliennes nous rappellent combien l’autonomisation de la femme est centrale à l’atteinte d’une société égalitaire ». Cependant Maxime, a estimé qu’ ’il faut bannir à jamais les actes de violences sexistes et sexuelles de notre société.

Quant aux situations des femmes en politique. Selon le rapport de l’ONU-femmes. Elles sont près de 51% de la population mais inégalement représentées dans les instances des décisions. Au Mali, à l’Assemblée nationale, elles représentent 10%, soit 14 sur 147 députés. Au niveau du gouvernement, les femmes constituent 18%, soit 6 sur 33. Quant aux collectivités territoriales, 1% des maires sont des femmes, soit 8 sur 703.

Dans son intervention, Mahamat Saleh Annadif, le Représentant spécial et chef de la Minusma, a salué la bravoure et le courage des femmes maliennes pour la recherche de la paix. Tout en ajoutant que la loi sur le quota est une avancée appréciable. De ce fait, il s’est engagé à ce que les règles de conduites et disciplines soient respectées pour mettre un terme à la violence faite aux femmes.

Un des temps forts de cette cérémonie a été marqué par la projection de deux films documentaires intitulés « le genre et la lutte anti-mines » et « la situation de la femme malienne ».

Pour mener à bien le combat contre l’exclusion de la femme et soutenir la politique du genre au Mali afin de permettre à celle-ci de financer plusieurs projets, IBK a remis un chèque géant au ministre Sangaré Oumou Ba d’un milliard de FCFA. Et la Cedeao, à travers son représentant résidant au Mali, a donné aussi un chèque de plus de 58 millions FCFA destinés pour aider les familles démunies et les femmes qui souffrent de la fistule obstétricale.

Moussa Mallé SISSOKO